Le repérage des troubles d'apprentissage en milieu scolaire est désormais un objectif commun des directions de la santé et de la population et de l'éducation nationale pour lutter contre l'échec scolaire. Un réseau d'exploration composé de deux Groupes médico-psychologiques (GMP) vient d'être déployé à cet effet au niveau de la wilaya d'Oran. Composés d'ophtalmologues, de spécialistes en ORL, d'orthophonistes et de psychologues, ces GMP, dont l'approche multidisciplinaire tend à apporter un regard croisé sur le phénomène de l'échec scolaire, avec le concours en amont (rôle de repérage) du corps enseignant, auront comme principal objectif de déterminer avec plus de précision l'origine des difficultés scolaires de l'enfant pour définir par la suite les axes d'une prise en charge adaptée. Cette stratégie s'inscrit donc dans le cadre des actions de dépistage précoce de l'échec scolaire menées par le service de prévention de la direction de la santé et de la population de la wilaya d'Oran. Une réunion a d'ailleurs regroupé jeudi dernier des représentants de la DSP et des inspecteurs de l'éducation nationale du cycle primaire pour accorder leurs violons sur la manière de traduire sur le terrain cette action. Concrètement, les enseignants auront à jouer un rôle de «repérage» auprès des élèves, notamment ceux des 2e et 3éme année primaire, pouvant présenter des troubles d'apprentissage, avec une attention particulière aux doublant et triplant. Les instituteurs auront donc à détecter, dès les premiers signes de leur manifestation, toutes les formes de troubles d'apprentissage, tels que les difficultés de l'enfant à la lecture, à la mémorisation ou à la concentration en classe, mais aussi les enfants ayant tendance à vouloir s'isoler ou préférant s'exprimer par les gestes ou encore ceux laissant apparaître des signes d'agressivité. Pour les spécialistes, les difficultés d'assimilation d'un enfant ne sont pas nécessairement liées à un problème cognitif. Elles peuvent avoir comme origine des problèmes d'ordre médical (problèmes d'audition, de vue ou psychologique) que les spécialistes de la santé sont les mieux lotis, dans un rôle d'exploration, à traiter de plus près, en prenant le relais au niveau des polycliniques.