Une quantité de 247 kg de résine de cannabis (kif traité) a été saisie dimanche par les services du groupement territorial de la gendarmerie nationale de la wilaya de Sidi Bel-Abbès, a-t-on appris lundi de ce corps de sécurité. Par cette nouvelle saisie, une tendance se confirme, selon laquelle l'Algérie est particulièrement la cible de l'establishment marocain qui serait derrière cette vague d'introduction en territoire algérien de tonnes de drogue. Les dernières actions des services de sécurité pour empêcher l'écoulement de ce poison se sont avérées, donc, fructueuses. Mais jusqu'à quand ? Car on apprend que la culture du kif sera prochainement légalisée au Maroc. C'est ce que pensent diverses associations qui ont proposés un rapport allant dans ce sens. C'est un document de 109 pages qui a été remis au parlement par un groupe d'associations. Ce texte contient ni plus ni moins qu'un projet de loi pour la légalisation de la culture du kif. Le kif, le cannabis marocain, est au cœur d'un trafic à l'échelle planétaire. Son importance est croissante et, selon certaines estimations, rapporterait un chiffre d'affaire de plus de 100 milliards de dirhams rien que pour le marché européen. Il faut également ajouter qu'un million de marocains vivraient grâce à la culture du kif, principalement dans le nord du Royaume Chérifien. C'est donc avec l'idée de renflouer les caisses de l'Etat marocain qu'une légalisation de la culture du kif pourrait être entérinée, mais uniquement, selon les optimistes, à des fins médicinales et médicales. Si ce texte de loi venait à être voté par les parlementaires marocains, ça sera un nouveau défi pour nos forces de sécurité dont la tâche sera encore plus difficile si en prend en considération la libre circulation de cette marchandise au niveau marocain, ce qui permettra aux narcotrafiquants de constituer d'importants stocks de drogue aux frontières algériennes.