Les dernières avancées en matière de prise en charge des pathologies du sang dans les pays du Maghreb, en particulier la biologie moléculaire, seront au menu du 10ème Congrès maghrébin d'hématologie, prévu du 23 au 25 mai prochain à Oran. Plus de 700 congressistes d'Algérie, de Tunisie, du Maroc et de la Libye prendront part à cet évènement médical, organisé par la Société algérienne d'hématologie et de transfusion sanguine (SAHTS), a-t-on appris dimanche, au cours d'un point de presse tenu à Oran. "La biologie moléculaire est devenue un outil très efficace et indispensable au diagnostic et au suivi biologique de certaines maladies du sang des LMC", a indiqué le Pr Mohamed Amine Bekadja, président de la SAHTS et chef de service d'hématologie et de la greffe de la moelle osseuse de l'EHU d'Oran. "Le but de ce Congrès, qui verra aussi la participation d'éminents experts européens, notamment français et belges, est de regrouper les spécialistes maghrébins autour des thèmes choisis pour ce Congrès, à savoir le myélome multiple et les anémies carentielles et d'échanger les expériences en matière du recours à la biologie moléculaire", a-t-il indiqué. Concernant l'Algérie, le même spécialiste a estimé que le pays "est en avance en matière de prise en charge des pathologies du sang", puisqu'il dispose de 14 services hospitalo-universitaires d'hématologie, dont 4 à 5 implantés dans la région Ouest du pays. "Nous avons intérêt à travailler ensemble avec nos collègues maghrébins, afin d'asseoir un protocole commun de prise en charge, car nous assurons le même type de prestations", a-t-il dit. Les situations épidémiologiques dans les pays du Maghreb seront abordées durant les trois jours du Congrès, ainsi que les stratégies de prise en charge des différentes pathologies du sang de chaque pays. Aussi, une conférence autour de "50 ans d'hématologie" sera proposée aux congressistes. Elle permettra de retracer l'histoire de l'hématologie en Algérie depuis l'Indépendance à ce jour. Cette communication sera donnée par le Pr Bekadja. Par ailleurs, l'établissement hospitalier universitaire "1er Novembre 1954" d'Oran sera le deuxième établissement de santé à l'échelle nationale à recourir à la biologie moléculaire dans le diagnostic précoce et le suivi de la leucémie myéloïde chronique (LMC), a-t-on appris de sources hospitalières. Après l'hôpital "Hassani Issâad" de Béni-Messous d'Alger, premier établissement à adopter cette technique appelée "Tasmax", l'EHU d'Oran effectuera ces éléments de pronostics vitaux pour un bon traitement et un meilleur suivi du malade, conformément aux critères internationaux, ajoute-t-on de même source. La biologie moléculaire constitue un outil indispensable au diagnostic et au suivi biologique des LMC. Ce projet entre dans le cadre d'un partenariat conclu entre le laboratoire suisse "Novartis" et le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, portant sur l'introduction de nouvelles techniques thérapeutiques pour la prise en charge de la leucémie myéloïde chronique dans les grands hôpitaux du pays. Cette opération permettra aux nombreux malades atteints de ce type de cancer d'effectuer leurs examens en Algérie, leur évitant ainsi de longs et coûteux déplacements à l'étranger. La leucémie myéloïde chronique (LMC) est un cancer du sang et de la moelle osseuse. Chaque année, 250 nouveaux cas sont enregistrés à l'échelle nationale. Ce type de cancer survient principalement après la cinquantaine.