Les mises en demeure ne dissuadent plus les pollueurs du fait que le phénomène de rejets sauvages des produits toxiques se pose encore avec acuité dans la zone industrielle de Hassi Ameur. En dépit des efforts des services concernés par la préservation de l'environnement, rares sont les industriels qui ont procédé à l'installation des équipements spécifiques de traitement des rejets industriels. Le coût de ces équipements a finalement dissuadé de nombreux industriels qui préfèrent se débarrasser de leurs déchets toxiques dans la nature en dépit des risques sur l'environnement et la santé des riverains. Les services concernés sont réduits ainsi à dresser périodiquement des mises en demeure aux pollueurs pour non-respect du cahier des charges et en particulier les normes anti-pollution. Une vingtaine d'unités industrielles polluantes de la zone de Hassi Ameur ont été destinataires de mises en demeure pour violation des normes en matière de protection de l'environnement selon des sources bien informées à la wilaya. Parmi ces unités industrielles trois ont reçu l'ordre de cesser leur activité séance tenante à cause de la pollution qu'elles généraient et leur impact sur l'environnement de proximité. En dépit du renforcement des normes en matière de sécurité et d'environnement par la législation en vigueur, une bonne partie d'industriels et même les gérants des stations de lavage ne respectent aucunement les normes anti-pollution. Les industriels soutiennent de leur côté qu'ils ne disposent d'aucune solution pour se débarrasser de ces produits polluants. Le plus préoccupant est que le nombre des stations de lavage qui exerce souvent dans la clandestinité, croît de mois en mois à Oran. Il existe plus de 2.000 stations de lavage qui activent légalement (plus de 350) ou illégalement sur le territoire de la wilaya. Les services concernés assistent avec impuissance à une prolifération inquiétante des stations de lavage et des usines de détergents au milieu du tissu urbain. Les produits hautement toxiques (huiles industrielles, produits chimiques, acides de batteries...) sont déversés dans le réseau d'assainissement de la ville. Les dernières campagnes de contrôle des unités industrielles implantées à l'intérieur du tissu urbain, ont permis de déceler de graves atteintes à l'environnement commises par les propriétaires notamment le déversement de produits nocifs dans le réseau d'assainissement et les eaux de la Sebkha.