Toutes les stations de lavage et tous les opérateurs générant des huiles usagées doivent être équipées de réservoirs de récupération. Toutefois, ces derniers ne possèdent que des fûts ou des fosses de récupération. Pour divers dépassements la direction de l'environnement a dressé durant le premier trimestre de l'année en cours des mises en demeure à l'encontre de 37 stations de lavage et de vidange. Cette action entre dans le cadre une large campagne de contrôle lancée par la direction de l'environnement et de l'aménagement du territoire. Equipements spécifiques de traitement faisant défaut, les produits huileux industriels comme les lubrifiants nocifs pour la santé étaient déversés tels quels dans la nature. La majorité de ces structures implantées au niveau des groupements urbains avaient été mises en demeure et un délai ferme leur avait été accordé pour remédier aux carences relevées sous peine d'être frappées d'un arrêté de fermeture. En effet, le problème de récupération des huiles usagées se pose toujours. Les actions initiées par les pouvoirs publics, depuis les années 80, n'ont pas obtenu, à ce jour, des concrétisations significatives. Bien que ces huiles ont un impact néfaste sur l'environnement et sur les nappes phréatiques (un litre de lubrifiant peut couvrir 1 000 m⊃2; d'étendue d'eau visible à l'œil nu), certaines stations de lavage ne sont pas équipées de filtre à huile et continuent de déverser les lubrifiants dans les réseaux d'assainissement. Produits polluants et toxiques Une vaste campagne visant les stations de lavage et de dégraissage automobiles a été lancée l'année dernière à Oran. Dans ce cadre 150 stations ont été mises en demeure pour se conformer à la réglementation en vigueur alors que 15 autres ont été fermées. Ces dernières avaient reçu l'ordre de cesser leur activité séance tenante à cause de la pollution qu'elles généraient et leur impact sur l'environnement de proximité. L'opération intervient sur fond d'un constat «noir» (jet dans les canalisations des eaux usées ou directement dans la nature de produits polluants et toxiques tels les lubrifiants, les graisses, les cambouis usés, etc.), en matière de respect du cahier des charges régissant ces établissements dont le nombre dépasse les 350 dans 26 communes d'Oran. Un petit calcul montre que, depuis 2010, pas moins de 187 stations de lavage ont été mises en demeure. Dans ce contexte, toutes les stations de lavage et tous les opérateurs générant des huiles usagées doivent être équipés de réservoirs de récupération. Toutefois, selon certains gérants de station de lavage et de vidange, ces derniers possèdent toujours des stocks d'huiles usagées dans des fûts ou dans des fosses de récupération. Il s'agit de quantités énormes d'huiles qu'ils ne savent pas où mettre.