Finalement, ni les instructions de la direction du commerce, ni les appels de l'Union Générale des commerçants et des artisans algériens (UGCAA) n'ont pu parvenir à mobiliser les commerçants pour le maintien d'une permanence de l'activité commerciale au cours des jours de l'Aid El Fitr. Mostaganem vivait sa fête "à guichets fermés" ! A l'instar des autres villes du pays, Mostaganem n'a pu être épargnée par la paralysie de ces commerces au cours des deux jours de la fête de l'Aid El Fitr. Les instructions de la direction du commerce et les appels de la section locale de l'UGCAA (union générale des commerçants et artisans ) pour l'assurance d'une permanence de l'activité commerciale afin d'approvisionner les citoyens en produits utiles et nécessaires durant l'Aid, semblent n'avoir eu aucun écho auprès de certains commerçants . Seuls, les vendeurs de jouets et "du pain aux enchères " et quelques "gargotiers" n'ont pas manqué à l'appel pour des raisons fort évidentes, les premiers pour soutirer l'argent de la "maghfira" aux gosses , les seconds pour vendre la baguette de pain au plus offrant ,et les troisièmes pour vendre "la saucisse de tous les risques" à ceux qui viennent encore faire un tour en ville. Quant aux boulangers, seuls quelques uns ont pu produire du pain en quantité très insuffisante pour pouvoir le refiler aux "trabendistes » du pain" qui n'ont point hésité de spéculer sur son prix en le proposant à 20 dinars et plus dans certains quartiers de la ville. Les autres boulangers n'ont point travailler et se justifient par le manque d'ouvriers en ces jours de fête ,ils ont préféré baisser carrément les rideaux en attendant le retour de ces derniers .En ce qui concerne le lait, il a totalement disparu de la circulation et est devenu presque introuvable. Selon un commerçant en alimentation générale, M.G.H, le lait n'a pu être distribué depuis plus de 05 jours déjà avant l'Aid et certains distributeurs n'ont point hésité a augmenter son prix lors de sa livraison sous le prétexte qu'ils vont le chercher à Mohamadia et à Mascara. En face du manque de ces deux produits si nécessaires et "indispensables" pour la table de beaucoup de ménages, certains citoyens ont eu toutes les peines pour se procurer juste un sachet de lait et une à deux baguettes de pain, alors que d'autres ont dû sillonner la banlieue et les communes proches pour se payer juste du pain ,sans pouvoir se procurer un sachet de lait !