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Dérèglement climatique : scénario inquiétant pour l'Algérie de 2025
Publié dans Réflexion le 19 - 08 - 2013

La région du Maghreb est touchée de plein fouet par les changements climatiques dus à l'augmentation du volume des gaz à effet de serre (GES) dans l'atmosphère de la planète, affirment Kamel Mostefa-Kara et Hakim Arif dans un livre paru en 2013.
La hausse des températures et la sècheresse, avec leur corolaire la désertification, menacent sérieusement le cadre de vie des populations maghrébines et algériennes en particulier, avertissent les auteurs de « Etat des lieux, bilan et perspectives du défi du changement climatique en Algérie », paru aux Editions Dahlab. D'après cet ouvrage, le désert avance à un rythme effréné pour engloutir de vastes territoires en Algérie. Il est question d'« un déplacement agro-climatique » de 100 kilomètres en moyenne au nord de l'Algérie à l'horizon 2025. L'extension des zones arides prendrait des proportions plus inquiétantes dans la région centre des Hauts-Plateaux où l'avancée de l'aridité devrait s'effectuer sur plusieurs centaines de kilomètres, en passant du sud de Djelfa pour s'étendre jusqu'aux confins de Médéa (à 80 kilomètres d'Alger). Selon ce scénario sombre, inspiré par des études scientifiques, réalisées par le GIEO (Groupe intergouvernemental d'étude de l'évolution du climat), le climat désertique avancerait de quelque 200 kilomètres dans la région ouest, soit du sud de Naama jusqu'au sud de Tlemcen. À l'Est, le déplacement agro-climatique attendu sera de moindre envergure. Toutefois, la ligne de démarcation du désert, fixée aujourd'hui au nord de Biskra et d'El Oued, devrait monter vers le Nord pour inclure des parties de la région des Aurès, dont Khenchela et Batna. À se fier à ces prévisions, des milliers de kilomètres de steppes seront envahis par le sable du Sahara avant de menacer les terres du Tell. Des prévisions alarmantes qui rejoignent celles, non moins inquiétantes, du ministère de l'Agriculture qui estime les superficies menacées par la désertification à environ 30 millions d'hectares dont 5 millions classés dans le rouge.
Une baisse de 2 milliards de m3 d'eau
Ce « déplacement agro-climatique » est le résultat de la hausse de la température d'un degré °C, prévue durant la prochaine décennie dans la région des Hauts-Plateaux, ajoutent les chercheurs. Ce réchauffement causera une diminution de 15 % des précipitations, correspondant à une baisse de 2 milliards de m3 d'eau. La désertification progressera par suite de la réduction de la pluviosité annuelle moyenne, observée déjà sur la partie nord de l'Algérie durant le siècle dernier, ajoutent-ils. Le niveau des précipitations enregistrées à la station de Constantine est passé de plus de 770 mm en 1923 à 550 millimètres en 2007. À Alger, la pluviométrie est passée, sur la même période, de 1 000 mm à moins de 800 mm par an. Dans la région ouest, la station d'Oran, où les précipitations avoisinaient 500 mm dans les années 1920 et 1930, a enregistré entre 300 et 400 millimètres durant les années 2000. La pluviométrie dans la région de Saida (ouest) est passée de 300 mm en1964 à 100 mm seulement en 2004. La baisse des précipitations a été accompagnée naturellement par une baisse des débits des fleuves et un « assèchement important » des retenues d'eau. Le volume régularisable des barrages en Algérie a diminué de 15 à 20 % dans la région est, de 22% à 65% dans la région ouest tandis qu'une baisse de 20 à 25 % a été observée dans la région centre. Les effets de la sécheresse ont été aggravés par la fréquence des pluies torrentielles qui causent chaque année des « pertes humaines et matérielles considérables ».
Demander des comptes aux pays pollueurs !
En plus des dégâts subis par la faune et la flore sauvages, l'augmentation continue de la température dans la région du Maghreb et en Afrique menace directement les récoltes et les rendements agricoles. La hausse de la température conduira à une détérioration de la sécurité alimentaire, à l'instabilité des prix des produits agricoles avant d'aboutir à des émeutes de la faim ou carrément à la famine, préviennent les auteurs du livre. L'Afrique est le continent « le plus sévèrement affecté » par le réchauffement climatique mondial, un comble pour le seul continent qui n'émet pratiquement pas de GES, déplorent Kamel Mostéfa-Kara et Hakim Arif. Ils préconisent, entre autres démarches, la constitution d'une task force africaine pour défendre les intérêts du continent, dans le cadre du débat mondial sur le changement climatique. « Le groupe de négociateurs africains doit mettre en exergue la position de victime de l'Afrique [...] dans une exigence de justice, en lien avec les préjudices passés et futurs dus aux émissions effrénées de GES des pays pollueurs », lit-on dans l'ouvrage. Si les négociations climatiques pour la stabilisation des GES n'aboutissent pas, et si rien n'est fait pour s'adapter avec les mutations climatiques, l'Afrique se dirigera tout droit vers « l'aridité complète » d'ici à la fin du siècle, préviennent les deux chercheurs, en se référant à une étude réalisée par l'Institut Tyndall en Grande-Bretagne.


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