Beaucoup de dépassements ont été enregistrés dernièrement au niveau de quelques municipalités lors des récents concours de recrutement effectués par certaines communes de la wilaya d'Oran créant la discorde, du fait que parmi les candidats ayant pris part à ces concours certains s'élèvent pour dénoncer «des recrutements effectués sur la base de critères tout autres que le mérite». C'est le cas, par exemple, du recrutement effectué récemment par la commune d'El Kerma, où des saisonniers détenteurs de diplômes universitaires et jouissant d'expérience professionnelle de 10 ans et plus n'ont pas été retenus à l'issue du concours oral organisé en avril dernier, et dont les résultats viennent tout juste d'être rendus publics. En revanche, des candidats recrutés, il y a à peine deux mois, sont retenus, dénoncent les contestataires qui viennent de saisir par écrit la wilaya d'Oran et la direction de la Fonction publique. Le même climat de tension entoure l'opération de recrutement sur titre lancée il y a près de trois mois par la plus grande commune d'Algérie, la commune d'Oran. Une tension qui s'est déjà traduite par un rassemblement, il y a une quinzaine de jours, devant le bureau du secrétaire général de la commune sis au 42, rue Larbi Ben M'hidi. Selon des sources fiables, les dossiers se trouvent toujours au niveau de la direction de la Fonction publique. Officiellement, donc, il n'y a toujours pas de résultats concernant ce concours de recrutement où près de 2.000 postes budgétaires sont en jeu. Mais d'après les contestataires, les jeux sont déjà faits. Et les principales victimes de ces concours de recrutement sont les saisonniers, dont le défaut de statut a eu l'effet néfaste de neutraliser l'avantage de plusieurs années d'expérience. Certains contestataires vont encore plus loin en expliquant ce «blocage» des résultats par la présence dans les dossiers de certains candidats ayant pris part à ce concours de «diplômes falsifiés, dont des faux bacs». Une allégation qu'on n'a pas pu ni confirmer ni infirmer auprès des instances en charge de ce dossier. Ces dernières se sont limitées à expliquer que le concours en question s'est déroulé sur la base de deux critères. D'abord, les pièces fournies dans le dossier de candidature où les candidats doivent justifier notamment de leurs expériences professionnelles et de leurs niveaux d'instruction. L'autre paramètre de sélection ou d'évaluation a trait à l'entretien où des questions d'ordre pratique sont posées par une commission composée de cadres communaux aux candidats. A noter que la commune d'Oran a proposé quelque 1.920 postes budgétaires dont 1.651 postes d'éboueurs. Parmi les postes proposés au recrutement, on trouve également des attachés d'administration (30 postes), des agents principaux (50 postes), des agents administratifs (45 postes), des agents de bureau et des agents de saisie (10 postes), des secrétaires d'administration (16 postes), des ingénieurs d'Etat en informatique (15 postes), des techniciens et des techniciens supérieurs en informatique (10 postes), des assistants d'ingénieurs, des ingénieurs d'Etat et des ingénieurs principaux (15 postes), entre autres.