C'est aujourd'hui que doit rentrer au pays Hocine Aït Ahmed, l'un des chefs de la Révolution, dans un contexte politique particulièrement tendu où la rumeur sur les manœuvres des décideurs prend le dessus sur l'information proprement dite. Pourquoi le leader du vieux parti d'opposition choisit-il d'inscrire son retour sur la scène politique en cette conjoncture délicate ? On ne peut pas croire à un hasard de calendrier chez l'ancien patron de l'OS, habitué à tout calculer, surtout lorsqu'il s'agit de ses apparitions en Algérie, sa terre de combat. De combat contre le colonialisme, de combat pour la démocratie. Beaucoup spéculent déjà sur un scénario de sortie de crise dans lequel le patriarche de l'opposition pourrait faire parler de lui à quelques mois de l'élection présidentielle. Un deal secret qui consisterait peut-être à booster le FFS et son ex-« Zaim » contre la nouvelle alliance présidentielle (TAJ, MPA, FLN, RND), déjà mise en place pour soutenir le président Bouteflika dans sa course vers un quatrième mandat. Ainsi, la décision du Front des forces socialistes, quant à sa participation ou non à la prochaine élection présidentielle de 2014, ne sera décidée qu'en présence du président d'honneur du parti, M. Hocine Aït Ahmed, attendu cette semaine pour prendre part aux travaux du Conseil national du parti. Attendu, sur ce point, comme l'a annoncé, Ahmed Betatache, le premier secrétaire national du FFS, lors de son discours inaugural de l'université d'été, qui a déclaré à la presse que le parti n'a pas encore tranché sur la question des présidentielles. C'est au Conseil national du parti, qui se réunira cette semaine, de se prononcer sur la participation du FFS ou non à la prochaine présidentielle. Rappelons que, Hocine Aït Ahmed, président historique du Front des forces socialistes (FFS), a démissionné jeudi 23 mai, lors du 5e congrès du parti qui s'est tenu à Alger. Âgé de 86 ans, cette figure de l'opposition algérienne dirigeait le parti depuis sa création en 1963.