L'aménagement de centres d'enfouissement communaux ou intercommunaux contrôlés est loin d'être une tâche aisée pour les autorités locales de la wilaya d'Oran, au regard des oppositions de nombreux citoyens. Programmés depuis 2007, ces sites censés accueillir les ordures ménagères des différentes communes dans le but d'éradiquer les décharges sauvages n'ont pas encore vu le jour à cause des oppositions de la population. En effet les habitants des villages et communes concernés rejettent toute idée d'implantation de décharge surtout lors qu'il s'agit d'une décharge intercommunale. Ils évoquent des problèmes liés au choix du terrain ou les risques de maladies encourus par les populations locales en cas d'implantation de décharges. En conséquence. La plupart des projets de décharges dûment inscrits dans les programmes communaux sont à la traîne. Les services communaux chargés de la collecte des ordures ménagères font aussi face à l'absence de sites pouvant accueillir les tonnes de déchets récupérés. Conséquence de cette situation, des décharges non contrôlées, sont crées à titre provisoire dans l'attente que des solutions soit apportées aux appositions des comités de village. Parfois, les services des APC concernées sont contraints de passer des accords avec d'autres communes en vue d'utiliser momentanément leurs décharges. Des solutions provisoires qui débouchent souvent sur des problèmes avec de grandes actions de protestation des citoyens. Le problème s'est posé dernièrement dans la commune balnéaire de Cap Falcon qui ne dispose plus de site pouvant accueillir les ordures ménagères. Les oppositions des comités de villages ont poussé les services de l'APC à mettre un terme à la collecte des déchets. Les citoyens en colère ont été jusqu'à déposer les ordures au niveau du chef lieu de la commune. Le même cas se pose à Ain El Turck où les services de nettoyage ont décidé d'arrêter la collecte des ordures au niveau de la corniche oranaise et de mener l'opération uniquement au chef lieu communal en l'absence de décharge. En effet un espace a été momentanément accordé par les services des forêts pour servir de décharge au niveau de la forêt de M'sila. A cause des désagréments et nuisances causés à l'environnement ainsi que des risques de feux de forêts. Un autre espace sera prochainement aménagé au niveau de la commune d'El Kerma. Une décharge qui sera également provisoire puisque El Kerma sera raccordée au centre d'enfouissement technique d'Oued Tlélat après sa finalisation. En attendant et pour éviter toute apposition des villages voisins au site qui n'ont pas manqué d'afficher leur mécontentement, les responsables locaux ont préconisé l'enfouissement des ordures dans des bacs, une manière d'éviter la pollution et les risques de maladies liées à l'incinération des ordures. Les oppositions des citoyens ont empêché la réalisation d'un centre d'enfouissement technique au niveau de Misserghin et ce, malgré le besoin pressant en la matière. Le comité de village qui a tenu plusieurs réunions avec les services de l'APC ont refusé de céder sur le projet et demandent sa délocalisation, vers un autre site malheureusement dans le cas où un autre terrain est choisi, les villages voisins adopteront une démarche similaire. Et l'attente d'une solution aux problèmes des déchets ménagers, les décharges sauvages continuent à pousser comme des champignons, contrariant ainsi les objectifs des responsables locaux visant à éradiquer ces sites et surtout à préserver l'environnement. Le cas de la « bassourah » de Haï Daya ex-Petit Lac, transformé en un immense dépotoir à ciel ouvert, est des plus édifiants.