Le tribunal criminel d'Oran a infligé, avant-hier, une lourde peine de 20 ans de prison ferme à l'encontre de trois accusés dont le cheikh d'une Zaouia, reconnus coupables du délit de détention et commercialisation de psychotropes, alors qu'un quatrième suspect, un taxieur clandestin a bénéficié d'un non-lieu du fait qu'aucune preuve n'a été retenue contre lui. Le procureur de la République a requis après un réquisitoire foudroyant, 20 ans de prison ferme. Les faits de cette affaire remontent au mois d'octobre 2012, suite à de fiables informations parvenues à la brigade de recherche et d'intervention d'Oran sur la présence d'un groupe suspect à la cité Ibn Sina, en possession de drogue destinée à la vente. Aussitôt, un barrage routier a été dressé permettant d'immobiliser un véhicule de marque « Renault », où il a été procédé à l'arrestation de ses occupants et la saisie de 6300 comprimés de psychotropes « Rhivotril ». Au cours de l'audition, le chauffeur du véhicule a nié son appartenance au groupe en affirmant qu'il leur a servi que de taxi « clandestin ». Quant aux autres inculpés, ils ont reconnu les faits qui leur sont reprochés, tout en dénonçant un autre complice qui n'est autre que le Cheikh de la Zaouia de « Sidi Khaiar » à Es-Senia (Oran), qui a fait l'objet de perquisition de son domicile où il a été trouvé une autre quantité de psychotropes. Ce dernier a avoué qu'il a toujours aidé le groupe à, simplement, cacher la drogue chez lui. Présentés à la justice, seul le chauffeur sera libéré, alors que les trois autres seront condamnés à une peine de 20 ans de prison ferme.