Pour que l'étudiant soit en harmonie avec ses études et affiche de bons résultats à la fin de l'année, tout un climat pédagogique et une prise en charge sociale doivent être assurés à l'intérieur comme à l'extérieur de la faculté notamment le transport, l'hébergement et la restauration. Mais hélas, la situation des étudiants de la première et deuxième année de médecine de la nouvelle faculté de Mostaganem n'est guère reluisante. En effet, pour les étudiants non-résidents venus des communes et daïras limitrophes et qui non pas droit à l'hébergement vu la distance qui les sépare de leur localité, et qui est moins de 55 Km, ces derniers endurent le martyre chaque jour à défaut de prise en charge. Cette situation les oblige à faire un va et vient quotidien pour se rendre à la faculté, pire encore, après chaque fin de vacation, ces étudiants doivent parcourir des dizaines de mètres jusqu'au rond-point le plus proche pour trouver un moyen de transport jusqu'au centre-ville, car à noter qu'aucun bus ni taxi ne s'arrêtent devant la faculté en raison des remparts de la terre qui entourent l'enceinte de l'infrastructure. Nous avons constaté de visu que certains étudiants ont recours à des méthodes non orthodoxes pour regagner le portail principal d'entrée en escaladant ce tertre ce qui n'arrange en rien l'universitaire. La création d'une ligne qui assure le transport est hautement recommandée afin d'alléger la souffrance de ces derniers. Après un entretien avec des étudiants de deuxième année de médecine qui nous ont décrits le parcours du combattant auquel ils sont confrontés depuis le début de l'année et nous ont déclarés : « nous sommes obligés après l'arrêt du bus ou du taxi de marcher plusieurs dizaines de mètres dans une zone déserte qui nous conduit jusqu'à la rentrée où nous devons escalader cet obstacle de terre-plein pour rejoindre la faculté ». La restauration est un autre cauchemar des non-résidents qui vont se restaurer chez les gargotiers du quartier avoisinant en l'occurrence Kharrouba. Ce trajet accuse beaucoup de retard aux étudiants. Outre la confrontation de ces déplacements qui causent des désagréments, viennent s'ajouter les frais et charges quotidiennes de ces pauvres étudiants qui ne perçoivent que le montant d'une minable bourse. Signalons que cette zone très isolée est réputée pour sa dangerosité en matière d'agression, pour cela la sécurité de l'étudiant est en jeu. Les autorités compétentes de cette faculté doivent intervenir pour régler ces litiges qui entravent la bonne marche de la gestion de l'université et prendre en charge les doléances de ces étudiants, ainsi que la création d'une ligne de transport pour désenclaver cette zone.