Suite à la vague de protestation des candidats malheureux aux concours de résidanat de médecine, le ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique a dépêché une commission d'enquête composée de trois éminents profs pour s'enquérir de la véracité des propos contenus dans la lettre des protestataires adressée au ministre il ya une quinzaine de jours. En effet, on apprend de source généralement bien informée que la commission a entamé son travail dimanche. Parallèlement au travail de la commission qui n'a pas encore achevé son travail et rendu ses conclusions, l'administration a procédé à la répartition des candidats retenus lors d'une cérémonie grandiose à la faculté de médecine en présence d'environ 700 personnes. La question que l'on s'est posé relève d'une logique qui crève les yeux dans la mesure où on a estimé que les initiateurs de cette fête ont tenté d'intimider et d'influer sur les conclusions de la commission d'enquête. Selon un responsable qui a requis l'anonymat le ministre est en mesure d'annuler les résultats du concours même après les répartitions des candidats retenus à leurs postes de spécialité. A-t-on voulu mettre le ministre devant le fait accompli ? Même au cas où la commission d'enquête aurait relevé dans son rapport des anomalies et des dépassements. Selon des indiscrétions un conflit aurait éclaté entre le doyen de la faculté de médecine et le président du jury autour d'un doute qui aurait porté sur une question relative à la correction des copies qui n'aurait pas été soumise à la machine payée par l'université à hauteur de 160 millions de centimes. Il y a même eu des échanges de correspondances entre les responsables concernés à propos de cette éventuelle défaillance qui aurait favorisé des candidats proches à des profs et des responsables de l'université et du CHU. Lors de la visite de travail du premier ministre à Sidi Bel Abbès M. Mebarki ministre de l'enseignement supérieur qui a confirmé l'envoi d'une commission d'enquête n'a pas mâché ses mots devant les journalistes en affichant un doute sur la crédibilité de ce concours. A noter que M. Mebarki est originaire de la wilaya de Sidi Bel Abbès et il se trouve qu'il soit très bien informé sur tout ce qui se passe dans le présent et dans le passé à l'université Djilali Liabes. Sa déclaration recèle des intentions fermes de bousculer un ordre établi au sein de cette institution du savoir qui n'est pas à son premier scandale si on se réfère à celui des notes falsifiées de la deuxième année de médecine il ya moins de trois ans.