Au moment où l'émissaire de l'ONU, Christopher Ross, tente de renouer les fils du dialogue, le Monarque marocain a rappelé son ambassadeur, ce mercredi 30 octobre, sur fond d'échange d'accusations et tension entre les deux pays. Une campagne médiatique marocaine très agressive contre l'Algérie qui ne dit pas son nom lâche son zèle sur le pouvoir pour l'amener à lâcher le Polisario. La polémique entre l'Algérie et le Maroc, à propos d'un discours prononcé au nom du Président Bouteflika appelant Rabat au respect des droits de l'homme au Sahara Occidental, a mélangé les feuilles de la diplomatie marocaine, piqué par la mouche « Polisario », le Maghzen rappelle son ambassadeur « pour consultations ». Un acte regrettable et une décision « injustifiée » selon Alger. En effet, les propos du président algérien Abdelaziz Bouteflika concernant les tortures au Sahara occidental ont une nouvelle fois excité la colère de rabat et provoqué un incident diplomatique entre les deux pays. C'est un communiqué d'une phrase du ministère des Affaires étrangères marocain qui a annoncé la nouvelle, mercredi en fin de journée. « Le Maroc a décidé le rappel en consultation de son ambassadeur », dit le texte. Pour Alger , ce n'est pas la fin du monde , le chef de l'Etat Abdelaziz Bouteflika n'a fait que plaidé les droits à la liberté du peuple sahraoui et la mise en place d'un mécanisme de surveillance des droits de l'homme au Sahara occidental suite aux violations massives, tout en appelant les autorités marocaines « à la retenue ». La réponse de Rabat était offensive, elle est venu par le biais du média officiel du Makhzen, l'agence de presse officielle marocaine qui sans retenue, elle lance une campagne d'une rare violence contre l'Algérie, relayée par une large partie des médias publics et privés et de la classe politique du Royaume. Une campagne vite perçue par Alger comme l'expression d'une position « officielle et hostile » de la part de Rabat. La diplomatie algérienne a réagi, par le biais du ministre des affaires étrangères, M. Ramtane Lamamra, qui a qualifié les attaques des médias publics et des partis politiques marocains « d'irresponsables et inadmissible». Le Roi Mohamed VI décide, jeudi, de rappeler son ambassadeur à Alger « pour consultations », une mesure lourde pour les relations déjà tendues entre les deux pays voisins.