Réhabilité par le président Abdelaziz Bouteflika, les zaouïas sont, depuis 1999, un levier important du pouvoir et un cheval infatigable dans la course contre les jockeys islamistes qui rêvent de s'assoir un jour sur le fauteuil d'EL-Mouradia. Mercredi, à partir d'Adrar, Sellal se chargera de rassurer les «cheïkhs» des confréries. Abdelmalek Sellal sûr de lui a adressé un message en clair aux notables locaux de la wilaya d'Adrar. Interpellé par un cheikh de zaouïa sur le sort des Zaouïas, s'interrogeant si Bouteflika ne briguera pas un quatrième mandat, « certains disent que si Bouteflika part, les zaouïas partiront, » réplique le cheikh. Bouteflika ne partira pas et les zaouïas seront renforcées !» lui répond Sellal, sous les applaudissements des personnes présentes. Ce n'est pas un hasard si le premier ministre a tenu de faire passer son message à partir d'Adrar, car cette ville est la métropole de la confrérie algérienne, là où se trouve le siège de la zaouïa de Sidi Mohamed Belkebir, l'une des plus influentes du pays. Alors qu'il était éloigné par le pouvoir politique après le décès de feu président Houari Boumediene, Bouteflika rendait souvent visite au cheikh de cette zaouïa, bénéficiant de tous les respects des notables de cette wilaya. Pour convaincre les «cheïkhs» des confréries du respect de l'Etat envers cette institution religieuse, Sellal accompagné de ses ministres a accompli une « ziara » au siège de la zaouïa Belkebir. Durant son premier mandat, le Président Abdelaziz Bouteflika avait engagé des mesures pour rétablir les confréries et élever l'Union nationale des zaouïas algériennes au rang d'institution. L'intervention du Premier ministre à Adrar a confirmé, que Bouteflika sera candidat aux prochaines élections présidentielles de 2014.