Dans son audience d'hier la Cour criminelle de Mostaganem siégeant en première session, a condamné l'avocat B.Lahcène, 55 ans, à cinq ans de prison ferme. L'accusé a été reconnu coupable d'attentat à la pudeur et de viol sur mineure. Le représentant du ministère public avait requis 15 ans de réclusion criminelle. D'emblée, la défense annonce la couleur, elle fait savoir au tribunal qu'elle récusait le juge d'audience devant juger cette affaire. Accédant à sa demande, le tribunal se retire pour étudier la requête et revenir par la suite, annonçant le maintien du juge en question. Appelé à la barre pour répondre des faits qui lui sont reprochés, l'accusé déclare être victime d'un complot fomenté au niveau de la police judiciaire, qui l'a interrogé. Il affirme aussi, que ces mêmes services ne lui ont pas fait lecture des procès-verbaux d'audition, et rejette en bloc toutes les accusations portées à son endroit en déclarant d'ailleurs, que le jour du forfait, il n'était pas à Mostaganem, qu'il se trouvait ailleurs, en dehors de la wilaya et pour preuve, il cite quelques témoins, qui pourraient confirmer ses déclarations. Appelés à leur tour, un à un par le juge d'audience, les témoins déclarent qu'effectivement, il leur a rendu visite presque toute la semaine, à l'exception toutefois de cette fameuse journée du Samedi, où ils ne l'ont pas vu. L'accusé se sentant pris au piège, il rejette tout et crie son innocence. Pour sa part, le représentant du ministère public, dans un réquisitoire magistral par lequel, il démontra par les plus petits des détails, l'ampleur et la gravité de l'affaire et qu'il ne s'agissait pas d'un fait divers, mais d'un acte très grave et que la sentence doit être exemplaire. Il conclu par requérir une peine de quinze années de réclusion criminelle. Dans leur intervention, les avocats de la défense et dans le but d'atténuer les circonstances au profit de leur mandant, tentèrent de détourner l'affaire dans un autre sens, ils exhibèrent une édition du journal « Réflexion », qui a fait part de cette affaire à l'opinion publique en voulant faire le procès à ce quotidien qui a rapporté l'information, tout en affirmant que ce journal a publié des informations alors que l'affaire était encore au stade de l'instruction. Le tribunal se retire pour délibérer pour revenir avec le verdict de 5 ans de prison ferme à l'encontre de l'accusé. Rappelons tout de même que l'affaire a fait un tollé à Mostaganem et a connu une indignation générale de toute la population. Les faits remontent au 7 mars de l'année en cours, la veille de la journée mondiale de la femme, où toutes les femmes, filles et jeunes filles comprises, célébraient leur jour de fête, l'avocat reconnu coupable, avait commis un acte ignoble en abusant d'une jeune fille innocente âgée d'à peine de 7 ans. Ce jour là, le coupable rejoignait son cabinet sis à Tigditt, le plus ancien quartier populaire de la ville, aurait accosté sa victime T. Amina, il l'emmena jusqu'à son bureau, où il attenta à sa pudeur. Traumatisée et profitant d'un moment d'inattention, elle réussit à prendre la fuite et alla directement alerter son père qui déposa plainte immédiatement auprès de la 2eme sûreté urbaine.