Neuf jeunes chômeurs ont entamé depuis avant-hier une grève illimitée de faim devant le siège de l'APC de la commune de Aïn Makhlouf wilaya de Guelma pour réclamer une intervention urgente des autorités locales. Poussés par le sentiment de marginalisation et d'injustice, les jeunes grévistes revendiquent l'égalité des chances quant à l'octroi d'un emploi. « La majorité des recrutements sont basés sur des critères purement politique et familiaux », a déclaré l'un des protestataires. Les grévistes ont exigé des engagements écrits venant du wali pour pouvoir bénéficier de postes de travail. D'ailleurs, c'est la raison principale de ce mouvement. Installés devant l'entrée principale du siège de l'APC, leur état de santé ne cesse de se détériorer. Hier deux grévistes ont été amenés d'urgence à l'hôpital pour cause d'évanouissements. Des habitants de cette localité n'ont pas manqué aussi de dénoncer l'arbitraire et l'injustice que subit la population locale. « Le seul tort de ces jeunes c'est d'être nés dans un milieu pauvre » réclame un citoyen. Pour les grévistes, leur mouvement ne s'arrêtera qu'avec la satisfaction de leurs revendications. Combien d'autres jeunes souffrant de la même anomalie d'un système géré par la corruption et le clientélisme ? Combien de diplômés mis en chômage et marginalisé dans leur propre pays ?