72 personnes, se sont portés, déjà, candidats à la magistrature suprême du pays et le plus favori de tous, le président sortant, garde toujours le silence. Alors que des outsiders ont démarré leurs campagnes électorales, les islamistes ont préféré rester à la touche, croyant que les jeux seront fermés. En attendant que l'arbitre souffle le début du match présidentiel dès l'entrée de Bouteflika, l'Algérie retiendra son souffle en attendant le résultat du scrutin, pour savoir qui sera le futur président de l'Algérie de 2014 !? Le nombre de candidats pour la prochaine élection présidentielle prévue le 17 Avril prochain, a atteint environ 72 candidats, auxquels, le ministre de l'Intérieur et des collectivités locales, Tayeb Belaiz, a annoncé hier, que ses services ont recensé à travers ses directions, le retrait par 72 candidats à l'élection présidentielle des imprimés de signatures de souscription propres à la candidature. Le ministre a souligné à cet égard que tout algérien a le droit de retirer le formulaire pour se présenter à l'élection présidentielle, en soulignant en même temps que ces 72 personnes qui ont retiré les formulaires, ne peuvent être considérés comme candidats, du moment que les noms des candidats officiels à la présidentielle, seront annoncés sur liste définitive qui sera publiée par le Conseil constitutionnel plus tard. Rappelons ,qu'en vertu des dispositions de la loi électorale, les postulants doivent présenter soit une liste comportant au moins 600 signatures individuelles de membres élus d'assemblées populaires communales, de wilayas ou parlementaires réparties au moins à travers 25 wilayas, soit une liste comportant 60.000 signatures individuelles au moins d'électeurs inscrits sur une liste électorale, recueillies à travers au moins 25 wilayas. Des candidats hors course Il est à noter que pour la première fois dans l'histoire des élections en Algérie , le Mouvement de la Société pour la Paix (MSP, plus important parti islamiste en Algérie) , décide de ne pas prendre part à une élection présidentielle. La décision du MSP est motivée par la situation qui prévaut sur la scène politique nationale, laquelle "ne permet pas (selon un communiqué du parti sanctionnant les travaux de la réunion du Conseil consultatif) de réunir les conditions d'un scrutin libre et transparent (ainsi que) l'échec des réformes politique". Quant au RCD, il a expliqué son choix de boycotter les prochaines élections par le fait que la prochaine élection présidentielle "censée consacrer la rupture avec les pratiques frauduleuses en cours depuis 1962 (année de l'indépendance du pays), est encore une fois compromise". Interrogé sur la décision de boycott de la prochaine présidentielle par ces partis, M. Belaiz a indiqué qu'il ne commentait pas une telle décision car "c'est une question interne aux partis qui sont libres de participer ou non", a-t-il dit, tout en confirmant "qui veut s'abstenir, sera le bienvenu, et qui veut participer, sera le bienvenu..».