Né le 30 juin 1925 à Tigditt dans la commune de Mostaganem, Slimane Berber faisait partie de ces hommes discrets qui ne se sont jamais plaints. Après l'indépendance ce moudjahid de la première heure a préféré se retirer de toute vie politique, en choisissant de travailler comme comptable chez des entrepreneurs privés tel que Belayachi etc... Le révolutionnaire feu Slimane a adhéré au groupe « El Fallah » dès 1937, alors qu'il était encore enfant, côtoyant les artisans révolutionnaires de la première heure, en l'occurrence M. Laaredj Beriati, Kadi Bencheikh et tant d'autres qui ont répondu présents à l'appel de la révolution Algérienne. En 1941, il a rejoint le PPA, où il a été arrêté et emprisonné à Oran en 1945. Ce jeune prodige avait 20 ans quand il fut libéré lors d'une grâce accordée par le Général de Gaulle dans le cadre d'un armistice en 1946. Avide de combat, le jeune Slimane intégra les rangs du MTLD en qualité de trésorier dans ce nouveau parti qui avait remplacé le PPA dissout où il activa à partir de 1946. Les compagnons et frères d'armes et politiques du moudjahid étaient feu Benyahia Belkacem, feu Benaied Bendehiba, feu Mohamed Bezzahaf, feu Benyagoub Larbi, tous décédés les uns morts au combat et les autres de mort naturelle post indépendance. Aussi nous pouvons citer d'autres figures emblématiques telles que Tahlaiti Abdelkader, Belkacem Benzaza. En 1955, feu Slimane a rejoint le FLN, sous l'autorité de feu Benyahia Belkacem où il milita sans désemparer. Aussi il est utile de signaler que Slimane a été le principal architecte qui a organisé la rencontre à Mostaganem entre Belkacem Benyahia et Aissat Idir en présence de Bendehiba Benaied membre de l'UGTA locale de l'époque à Mostaganem. Arrêté une deuxième fois, il fut emprisonné d'octobre 1956 à fin 1958. Libéré, le défunt repris ses activités en militant au sein de l'OCFLN, jusqu'à l'indépendance, et devint discret jusqu'à son décès survenu le 6 février 2014 à l'âge de 89 ans. Il est demandé à ceux qui l'ont connus d'avoir une pieuse pensée en sa mémoire. Que Dieu lui accorde sa Miséricorde et l'accueille en son vaste paradis. A Dieu nous appartenons et à Dieu nous retournons.