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CONTRIBUTION : Prochaine Tripartie : je mets en garde le gouvernement contre une dérive inflationniste incontrôlable
Publié dans Réflexion le 22 - 02 - 2014

1. Au vu des derniers rapports de la banque d'Algérie et du FMI qui prévoit des tensions budgétaires entre 2015-2017 (rapport janvier/ février 2014) sur l'économie algérienne, une tendance à la baisse des recettes d'hydrocarbures, je mets en garde le gouvernement lors de la prochaine Tripartie contre une dérive inflationniste pour des raisons électoralistes par une distribution de traitements sans contreparties productives et la généralisation des emplois rentes dans l'administration. Egalement je mets en garde le gouvernement contre la révision brutale de l'article 87 bis qui ne pourront pas support les PMI_PME constituant 90% du tissu économique. Selon certains chiffres révélés en 2005, le gouvernement estimait l'impact financier de la suppression de l'article 87 bis à 500 milliards de dinars pour l'Etat et 40 milliards pour les entreprises, soit plus de 7 milliards de dollars. Ces données ont été calculées avant les augmentations généralisées récentes des salaires. L'impact financier serait donc beaucoup plus important en 2014 au vu de nos extrapolations pouvant varier entre variant entre 9/11 milliards de dollars au trésor public (voir mon interview à la télévision Ennahar du 21/02/2014). Cela risque de remettre en cause tant les équilibres macro-économiques que macro-sociaux et donc tous les sacrifices de la population algérienne et notamment des couches défavorisées et des couches moyennes (voir mon interview à la télévision internationale Africa 24 en date du 20 février 2014 Paris). Tant qu'il y a la rente, la fuite en avant est la distribution de revenus sans contreparties productives, sacrifiant le développement du pays et les générations futures, rentrant dans le cadre d'une stabilité statique suicidaire.
2. Le dernier rapport de la banque d'Algérie est véritablement alarmant. La balance des paiements extérieurs globale a clôturé 2013 avec un excèdent de seulement 0,13 milliard DA soit un quasi équilibre après les importants excédents des années 2012 (12,6 mds de dollars) et 2011 (20,14 mds de dollars) », a indiqué Mohamed Laksaci au cours de la présentation du rapport trimestriel sur les tendances monétaires et financières du pays. Le gouverneur de la banque d'Algérie note une baisse importante de la balance des paiements globale au fort recul des quantités d'hydrocarbures exportées qui ont baissé de 7,3% où en valeur. Les recettes des exportations des hydrocarbures se sont contractées de 10,2% s'établissant à 63,3 mds de dollars en 2013 contre 70,5 mds de dollars en 2012. Le recul de la balance des paiements a été aggravé par une hausse des importations de biens qui se sont chiffrées à 55,1 mds de dollars en 2013 contre 51,5 mds de dollars en 2012, auquel faut ajouter 12 milliards de dollars d'importation de services, sans compter le rapatriement légal des profits des sociétés étrangères. Aussi selon le gouverneur cette situation est non soutenable. Certes nous avons assisté à une très légère augmentation des réserves de change estimées à 194,012 (non compris les réserves d'or) au 31/12/2013 contre 190,66 mds de dollars en 2012. Avec un niveau de la dette extérieure de 3,39 mds de dollars à fin 2013. Mais dont plus de 86% placées à l'étranger à un rendement toujours selon le gouverneur de 3,03% pour les emprunts publics à dix ans aux Etats-Unis contre 1,92% pour les titres publics allemand de même maturité.
3. Le Premier ministre Abdelmalek Sellal, en septembre 2013,a mis en relief les effets inattendus et «pervers» du crédit documentaire (Crédoc) qui n'aurait pas tenu ses promesses. Il y voit une des sources qui a fait exploser la facture de l'importation. Est-ce l'unique raison? Il faudrait nuancer, car 50 années après l'indépendance politique, l'Algérie n'a toujours pas d'économie productive: 97/98% des exportations sont le fait d'hydrocarbures en important 70% des besoins des ménages et des entreprises publiques et privées dont le taux d'intégration ne dépasse pas 15%. Avec la programmation de 500 milliards de dollars de dépenses publiques dont 70% pour les infrastructures, au lieu d'avoir un équilibre en donnant la priorité au savoir et à l'entreprise, la non maîtrise de la gestion des projets avec des surcoûts exorbitants, l'augmentation généralisée des salaires et traitements, faute d'une stratégie de production hors hydrocarbures, de mécanismes de régulation et d'organismes de contrôle favorisant des pratiques occultes de surfacturation, il fallait s'attendre à une explosion des importations.
4.- C'est que l'économie est gérée selon des normes administratives contredisant les lois économiques élémentaires .Et faute d'un bilan serein, d'un dialogue entre les différentes forces économiques et sociales représentatives, l'on privilégie les tactiques quotidiennes au lieu d'avoir une vision stratégique à moyen et long terme afin de développer une économie productive reposant sur l'entrepreneuriat et le savoir. Or la vertu des grands dirigeants n'est-elle pas le dialogue permanent loin des décisions administratives autoritaires bureaucratiques? Le but du bureaucrate n'est-il pas de donner l'illusion d'un gouvernement même si l'administration fonctionne à vide, en fait de gouverner une population infime en ignorant la société majoritaire ? D'où cette mentalité du bureaucrate de donner l'illusion d'une bonne gouvernance par de l'activisme dans un monologue lassant avec ses propres collaborateurs, se distribuant des points d'autosatisfaction à l'image de Narcisse pouvant conduire le pays à l'impasse, voire au suicide collectif. Le Premier ministre Abdelmalek Sellal ainsi que bon nombre d'observateurs impartiaux ont reconnu que la bureaucratie étouffante a favorisé l'émergence de «niches de corruption» dont la lutte exige la «transparence dans l'action» en fait un renouveau de la gouvernance s'adaptant tant aux mutations sociales internes qu'aux mutations mondiales afin de lutter efficacement contre la corruption, l'insécurité juridique qui sont des phénomènes qui entravent l'émergence d'un climat des affaires transparent en Algérie. Un Etat de droit, la valorisation du savoir, un système bancaire performant et la réhabilitation de l'entreprise créatrice de richesses sont l'épine dorsale des réformes et d'un développement durable hors hydrocarbures. On ne peut continuer dans cette voie économique suicidaire pour le devenir du pays. Attention donc à l'illusion lors de la prochaine Tripartie car nous sommes à l'ère de nouvelles mutations géostratégiques mondiales, socioculturelles, économiques, énergétiques, politiques, militaires, nécessitant pour l'Algérie des stratégies d'adaptation. L'on doit impérativement privilégier la création de la valeur au profit des générations futures au lieu de s'en tenir à une redistribution de la rente, pour une paix sociale éphémère qui ne serait qu'un report des véritables reformes structurelles qui conditionnent le développement durable de l'Algérie, dont les avantages comparatifs sont au sein des espaces euro-méditerranéens et africains.


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