A Mostaganem, il ne se passe pas un jour sans que nous entendions par ici et par là, dans les douars comme dans la ville de Sidi Saïd, des grand mères ou des mères et même des pères tabassés par leurs progénitures, pour les délester de leur argent où de leurs biens. Sous l'effet de l'alcool ou de la drogue, il y a même qui ont assassiné leur propre père à l'exemple de celui qui a battu sa mère à haï El-Houria pour lui avoir refusée de l'argent, ou le drogué qui a tabassé son père âgé de 78 ans au Plateau de la marine pour l'avoir privé d'une somme de 500 dinars. Comme ces délinquants, il en existe des centaines à Mostaganem, comme c'est le cas d'une cinquantaine de parents battus par leurs enfants pour « un non ou un rien..! ». Le nombre de mères victimes de violence de leurs propres fils ne cesse d'accroitre. Bien que le sujet soit rarement évoqué, le phénomène existe bel et bien dans notre société. Elles sont nombreuses ces femmes dont les cœurs de mère passent sous silence les brutalités de leurs héritiers. L'année passée, pas moins d'une cinquantaine de femmes ont été agressées et violentées par leurs propres enfants. Les victimes avaient déposé des plaintes contre leur progéniture, ces enfants agissent souvent sous l'emprise de l'alcool et de la drogue qui leur font perdre la raison. « Le plus souvent, ces derniers sont dans un état second, n'hésitant pas à lever la main sur leurs mamans pour des questions parfois très futiles, jusqu'à leur occasionner des blessures. Les victimes ont toutes été orientées vers les services de la médecine légale aux fins de se faire délivrer des certificats faisant foi des agressions qu'elles ont subies. Par ailleurs, selon des sources très au fait de ce fléau, ces chiffres sont loin de la réalité puisqu'elles sont nombreuses celles qui subissent des actes de violence de la part de leurs enfants et n'osent pas les dénoncer. Ces dernières années, les traditions ont totalement changé au point de connaitre des transformations radicales. Chaque jour, les journaux font état de ces faits inédits d'une violence exécutée par un homme contre la femme qui l'a porté pendant neuf mois et veillé après sa naissance des nuits entières pour le nourrir et l'élever en bonne santé. Si les uns câlinent leurs mamans et les couvrent de cadeaux pour leur témoigner leur affection d'aucuns n'ont pas le temps de dire « je t'aime » à celle qui a souffert des nuits pour les nourrir, les éduquer et les protéger contre tout danger. Pire, ils les insultent et les tabassent. Ce phénomène de violence sur ascendant prend de l'ampleur. Il faut savoir que la violence contre les ascendants est une pratique punie par la loi algérienne. En ce sens, l'article 267 du code de procédure pénale stipule que tout individu auteur de coups et blessures volontaires contre ses ascendants est passible d'une peine allant de cinq à dix ans de prison ferme. Et dans le cas où cette forme de violence répréhensible provoque un quelconque handicap chez la victime, la peine encourue peut s'étendre jusqu'à une vingtaine d'années de prison ferme.