C'est trop beau de faire pousser tant de zones industrielles, à travers les communes de la wilaya, elles absorberont et finiront par résorber le chômage et inonderont le marché national avec des produits et autres articles, qui manquaient au pays et faisaient l'objet d'importations massives, mais, par le manque d'études sur l'impact des conséquences sur le milieu Environnemental, ces unités industrielles finissent également par nuire et causer de graves problèmes au milieu naturel, par le rejet en pleine nature des eaux industrielles. En 1974, Mostaganem en a payé chèrement les frais d'une catastrophe naturelle, suite à une décision gouvernementale consistant en l'implantation de deux géantes unités de production, l'une pour le sucre et l'autre pour le chlore ( l'ex Sogedia et l'ex Sonic). Certes, ces deux usines ont permis à des centaines de personnes, résidant à travers la ville et ses communes, de se faire embaucher, et gagner leur croûte en touchant un salaire plus conséquent et surtout abandonner le travail de la terre qui produisait tant à cette époque là, mais qui se vidait de ses ouvriers le fuyant pour rejoindre les pôles industriels en plein essor en ces années là, mais c'était l'une des erreurs monumentales d'un socialisme qui a préféré industrialiser le pays en délaissant la terre, devenue improductive depuis. Ces méga unités industrielles qui consommaient assez d'eau pour le refroidissement des équipements et le fonctionnement des autres éléments de l'usine, mais après son usage, l'eau chargée à bout, de produits fortement toxiques, se déversait en pleine mer, à la crique, juste aux cotés de deux superbes stations balnéaires : la salamandre, qui a inspiré l'inoubliable du tube de raï « Salamane ou berd el hal » à la défunte diva, cheikha Remiti, et la magnifique plage « les Sablettes ». Ces eaux malsaines ont fini totalement par détruire la baie mostaganémoise, réputée être l'une des meilleures du monde, pour la sardine qui vivait et se reproduisait en ses eaux marines, et faire fuir les estivants vers d'autres plages de la ville, en délaissant les plages polluées. Aujourd'hui, le scénario tend à se répéter en d'autres lieux de la wilaya, à travers ses communes, où les eaux industrielles représentent une réelle menace pour milieu naturel. Le cas le plus décrié, reste la zone des activités industrielles de Fornaka, gérée par l'agence foncière de Mostaganem, qui n'a su que vendre les lots aux industriels, sans trop penser à son entretien, au bitumage de ses routes devenues impraticables, son éclairage public défaillant et surtout l'entretien de la fosse collective des eaux industrielles, situées en plein champs agricoles. A présent, cette fosse sans la moindre clôture et sans aucun panneau signalant son existence, déborde de toutes parts, se déverse sur les parcelles agricoles et demeure un véritable danger pour les nomades qui y campent à ses alentours et leurs animaux qui risquent de s'abreuver en ce point d'eau à ciel ouvert, et surtout une source de pollution pour la zone d'El Macta , classée parmi le patrimoine universel des zones humides mondiales. Il est temps que, ceux qui sont censés, payer pour protéger l'environnement, quittent leurs douillets bureaux, et viennent voir de près cette catastrophe «en veille», qui menace la nature agressée par des eaux qui lui nuisent abondamment et font réagir les fellahs de la région, qui ne supportent plus de voir leurs parcelles « se manger » d'une façon atroce.