Des dizaines de citoyens qui ont eu l'occasion de rendre visite à des malades dans le service de Traumatologie du CHU de Sidi Bel Abbés ont été témoins de scènes qui ne rassurent pas sur la prise en charge des malades. Des patients admis pour des interventions suite à des fractures devaient attendre les résultats des bilans préopératoires et cela pourrait prendre plusieurs jours. En effet, à l'exemple et à titre indicatif, un malade nécessitant un examen d'un éco cœur faute d'existence de l'équipement nécessaire au niveau du service doit effectuer un déplacement périlleux et douloureux vers une autre structure. Durant la période d'observation et de préparation de l'intervention chirurgicale qui doit nécessiter tout un programme, les malades sont soumis à une position au moyen d'un équipement qui garantit un équilibre. Par manque de contrepoids qui sont en principe des accessoires livrés avec les équipements, le personnel para -médical chargé de préparer les patients n'ont trouvé pas mieux que d'improviser des bouteilles d'eau minérale congelée pour remplacer les contrepoids a-t-on constaté de visu sur les lieux. Personne n'est en mesure de nous renseigner ce que sont devenus ces accessoires ?, et les raisons de leur disparition. Il s'agit là d'un détail qui attire l'attention à première vue et qui renseigne on ne peut plus sur les conditions de prise en charge des malades dans nos hôpitaux et structures de santé du service public. Beaucoup de malades atteints de pathologies toutes spécialités confondues préfèrent casser la tirelire pour rechercher des soins dans les cliniques privées qui font appel généralement à des compétences qui exercent dans les services publics avec des équipements et accessoires dont l'origine serait une structure de santé public. Pour en revenir à ces contrepoids utilisés par les traumatologues on apprend que les unités de poids sont calculées en fonction de la gravité du traumatisme. Ces bouteilles d'eau minérale qui ont été utilisées ont elles subies les mêmes analyses ? On comprend parfaitement le marasme qui prévaut chez les malades et leurs familles et la déliquescence dans laquelle patauge le secteur de la santé publique.