L'hôpital de Ghazaouet connaît ces derniers temps une fuite massive de médecins spécialistes vers les autres hôpitaux. Si les moyens et autres équipements ne font apparemment pas défaut, puisque l'hôpital s'est doté récemment de grands moyens permettant aux praticiens d'exercer dans de bonnes conditions, il reste que le problème du logement se pose toujours avec acuité. C'est la raison pour laquelle 5 spécialistes, 2 chirurgiens, 1 traumatologue, 1 pédiatre et un hématologue las de faire la navette quotidiennement entre Tlemcen-Ghazaouet ou Oran-Ghazaouet ont choisi d'opter pour des hôpitaux plus proches de leur domicile ou dotés de logements de fonction. Et la «saignée» n'est pas encore terminée puisque, apprend-on du milieu hospitalier, deux gynécologues, affectés récemment, projettent de rendre leur tablier pour les mêmes raisons. Cette défaillance se répercute négativement sur la prise en charge des patients en matière de soins spécialisés. Les malades en état d'urgence sont transférés vers les hôpitaux les plus proches et les mieux nantis en matière de praticiens spécialistes comme celui de Nédroma à une distance de 18 km ou encore le CHU de Tlemcen à 75 km, une distance qui pourrait être fatale dans certains cas. Selon notre interlocuteur, depuis le départ du traumatologue, le service des urgences procède à une évacuation par jour vers le CHIU de Tlemcen. Cette structure sanitaire de 240 lits, pourvue pourtant de grands moyens, comme le bloc opératoire nouvellement doté d'équipements modernes, le service d'ophtalmologie modernisé, ne pourra plus dispenser des soins de santé de qualité.