Comment des parents algériens peuvent-ils laisser leurs filles avoir une sexualité libre alors que l'Islam a interdit ce genre de pratique ? Et comment ces parents appliquent-ils la politique de l'autruche, alors qu'ils les habillent, les nourrissent et doivent les marier ? Un abandon total de la part de ses parents et un recul généralisé de la société que ce soit, les institutions religieuses, les médias, la société civile et même la machine de l'Etat avec tous ces mécanismes de répression, ont collaboré à la prolifération de ce phénomène : Résultat : des milliers d'enfants abandonnés et des femmes célibataires dont leurs destinées sont bien connues : une nouvelle armada de prostituées et de délinquants. Pratiques sexuelles : entre tabou et complicités Dans la société algérienne où chacun vit cloisonné entre personnes de différents sexes depuis le plus jeune âge, les possibilités de rencontres et de pratiques sexuelles sont beaucoup plus nombreuses mais restent timides et considérées comme un tabou dans les campagnes. A 18 ans ou 25 ans, un jeune homme peut s'isoler avec son amie et même s'enfermer ave elle dans sa chambre quant ses parents sont hors domicile. Pareil pour les adultes, qui ont les moyens financiers un couple peut partir en week-end, louer une chambre à l'hôtel en présentant seulement leurs cartes d'identités ou corrompre l'hôtelier sans que personne ne s'oppose. Aicha et Kader, non mariés préfèrent passer la nuit tous les jeudis dans un hôtel à Ain Türk à Oran. Malgré que l'Islam interdit ce genre de relations et les instructions fermes de l'Etat qui empêche les hôteliers d'héberger des couples sans aucun document prouvant la relation légale entre le couple, Aicha et Kader, ne s'en soucient guère, car, il suffit de louer deux chambres pour détourner l'intention des services de sécurité, mais généralement une chambre avec un peu de ‘'bakchich'' fera l'affaire pour avoir une vie sexuelle hors mariage. Qui dit sexualité libre dit capacité à assumer en cas de grossesse et de naissance. Dans les pays laïques et riches ça ne pose pas de problème, les jeunes ne se limitent plus aux textes religieux de l'islam qui interdit les pratiques sexuelles avant le mariage et comme ils peuvent être auto-suffisants et indépendants économiquement dès l'âge de 18 ans, il suffit de faire n'importe quel petit boulot pour se nourrir, payer un loyer et nourrir un enfant, et même quand les moyens manquent au jeune l'Etat s'en charge à coup d'allocations diverses. Il faut savoir qu'en Occident, la libération des mœurs pour la majorité de la population n'a pu avoir lieu qu'après une forte croissance économique et une nette amélioration du niveau de vie. La prospérité économique permet à chaque individu d'être indépendant et auto-suffisant, ce qui entraine la liberté individuelle. 11 millions de célibataires en Algérie À partir des années 70 on se souvient qu'il existait des maisons closes situées dans les bas quartiers. Des maisons closes contrôlées. Ces dames étaient comme des lépreuses et vivaient dans une quarantaine parce qu'à l'époque, c'étaient comme une plaie de la société. Mais à partir des années 90 durant la décennie noire, un nouveau phénomène venu tout droit d'Afghanistan renaît de ses cendres, le djihad El-Nikah. Des femmes enlevées ou celles qui accompagnaient leurs époux au maquis pour faire du ménage, corvée et aussi de l'esclavage sexuelle pour toutes les hordes de terroristes du camp, se transforment du jour au lendemain en prostituées ou victimes d'une société musulmane d'idéologie conservée qui s'oppose à toute contraction du mariage avec les victimes de viol. Selon des statistiques établies sur la base des témoignages, l'âge moyen du mariage en Algérie a considérablement reculé à cause de la difficulté de trouver un travail et un logement. Il atteint aujourd'hui 30 ans pour les femmes, et 34 ans pour les hommes. Le problème du célibat en Algérie touche aujourd'hui plus de la moitié des hommes et près de la moitié des femmes ayant atteint l'âge du mariage. Il s'agit, donc, d'un état contraire à la nature humaine surtout dans une société qui ne permet pas la vie en couple aux hommes et aux femmes en dehors du mariage. L'Institut National des Statistiques a révélé le chiffre de 11 millions de célibataires en Algérie, dont 5 millions de femmes au dessus de 35 ans sont célibataires. Pour des raisons sociales et économiques, le célibat, celui des femmes notamment, a tendance à se prolonger dans la population algérienne, conduisant parfois à une impasse pour ces jeunes qui ont dépassé l'âge du mariage. Pour les familles concernées, la revendication des jeunes au logement, est une solution pour tous ces jeunes non mariés de sortir de la promiscuité familiale pour réaliser l'aspiration légitime au mariage et à fonder une famille. Quel est l'avis de l'Islam ? Si « avant le mariage » signifie avant la consommation du mariage et après l'établissement de l'acte de mariage, alors il n'y a pas de mal en ces relations, car l'homme et la femme deviennent des époux une fois qu'ils ont établi l'acte de mariage, même s'ils n'ont pas encore célébré de cérémonie. En revanche, si « avant le mariage » signifie avant l'établissement de l'acte, que ce soit avant ou après les fiançailles, alors toute relation est interdite et non permise. Il n'est pas permis à un homme de jouir d'une femme qui lui est étrangère, que ce soit par la parole, le regard ou l'isolement. En effet, dans un hadith authentique le Prophète, prière et salut d'Allah sur lui dit : « Qu'un homme ne s'isole avec une femme qu'en présence de l'un de ses Mahârim, et qu'une femme ne voyage qu'en compagnie de l'un de ses Mahârim. » En conclusion, si les rencontres se font après l'acte de mariage, alors il n'y a pas de mal. Par contre, elles sont interdites avant l'acte, même si elles ont lieu après la demande en mariage et l'acceptation, car la fille demeure une étrangère pour l'homme tant qu'il n'a pas fait l'acte de mariage.