Alors que les professionnels du secteur de l'Agriculture notamment l'inspection vétérinaire de la wilaya d'Oran tire la sonnette d'alarme quant à la propagation des maladies animalières, entre autres, la fièvre aphteuse et la langue bleue, certains individus sans scrupule continuent à abattre du bétail de manière illégale qui échappe à tout contrôle. En effet ce phénomène, qui était limité il y a quelques années aux seules communes périphériques de l'est de la wilaya, à l'exemple de Hassi Bounif et Hassi Ameur, semble prendre des proportions alarmantes à Oran. Et si l'abattage clandestin est solidement ancré dans les mœurs des citadins, que dire des ruraux. Cette situation trouve son origine dans la taxe que doit payer le boucher, 5 dinars par kilo pour la viande de mouton et un peu plus pour chaque bœuf abattu légalement, soit au niveau des abattoirs réglementés, alors que pour la viande issue de l'abattage clandestin, le boucher ne paye que le prix de la viande. Malgré les nombreux contrôles effectués par les services de la répression et la protection du consommateur, le commerce de la viande issue de l'abattage clandestin se taille la meilleure part. Des centaines de bêtes échappent aux abattoirs communaux. Les services vétérinaires de la DSA ont intensifié, ces dernières semaines, les efforts pour contrôler les boucheries, surtout que les enquêtes menées sur le terrain ont dévoilé une complicité entre les auteurs de l'abattage clandestin et certains bouchers indélicats. Ces derniers exposent la santé publique à des dangers graves d'où la nécessité d'organiser des campagnes de sensibilisation au profit de ces consommateurs notamment ceux attirés par les bas prix.