Malgré les nombreux contrôles effectués par les services de la répression et la protection du consommateur, le commerce de la viande issue de l'abattage clandestin continue toujours d'avoir lieu. Ces derniers jours et à l'approche de l'Aïd El-Adha, le phénomène de l'abattage clandestin a pris de l'ampleur. Au moins une trentaine de points d'abattage clandestin ont été dénombrés dans les douars périphériques qui ceinturent la ville d'Oran, notamment à Hassi Bounif, Hassi Ben Okba et Hassi Ameur, entre autres. Dans ces lieux sont, en effet, proposées, pêle-mêle, viandes blanches, rouges et abats. En prévision de l'Aïd El-Adha, toutes les mesures ont été prises par les services concernés, et à leur tête l'inspection vétérinaire, pour protéger la santé du consommateur. Le contrôle des opérations d'abattage sera aussi renforcé. Une équipe de vétérinaires sera désignée pour cette opération de contrôle. Malgré les nombreux contrôles effectués par les services de la répression et la protection du consommateur, le commerce de la viande issue de l'abattage clandestin se fait la part belle. Des centaines de bêtes échappent aux abattoirs communaux. Les services vétérinaires de la DSA ont intensifié, ces dernières semaines, les efforts pour contrôler les boucheries, surtout que les enquêtes menées sur le terrain ont dévoilé une complicité entre les auteurs de l'abattage clandestin et certains bouchers. Toutefois, la lutte contre ce phénomène qui menace la santé publique nécessite non seulement un travail de coordination avec les forces de sécurité, mais surtout la sensibilisation des consommateurs qui n'hésitent pas à acheter ces viandes de qualité douteuse pour économiser quelques dinars. C'est dans cette optique que des correspondances rappelant le danger qu'encourent les consommateurs ont été adressées, cette semaine, aux différents maires pour renforcer les interventions au niveau des marchés. Au niveau des marchés populaires, cette viande est vendue au vu et au su de tout le monde. Les vendeurs interrogés sur l'origine de leurs produits tentent de rassurer les clients en leur faisant croire que «les habitués de ce marché ne se sont jamais plaints», et que la qualité des viandes, qui sont d'ailleurs proposées à des prix abordables et concurrentiels, est bonne. Certains évoquent même des pratiques douteuses et malsaines comme la falsification du cachet des services vétérinaires de la wilaya, histoire de tromper la clientèle. Notons, par ailleurs, que la Direction de l'agriculture de la wilaya d'Oran a pris, en prévision de l'Aïd El-Adha, des mesures dissuasives et rigoureuses pour l'organisation, en coordination avec les services de la wilaya, de 75 points de vente de cheptel et de foin à travers 26 communes de la wilaya, relevant que «la vente de cheptel ou de foin en dehors des points de vente autorisés est strictement interdite». En cas de non-respect des mesures, les contrevenants s'exposeront à des saisies. Les services de l'inspection vétérinaire de la DSA ont recensé une cinquantaine de points de vente informels de cheptel. La plupart des points de vente illicites ont été recensés à Oran-Est. Ainsi, Oran est travestie en une étable géante où seuls les commerçants dictent leur loi.