Ce lundi, les habitants de la localité d'Ain Mansour ont bloqué la route reliant leur village au chef lieu de la daïra revendiquant pour le moment la libération de leurs camarades détenus par les services de sécurité sous l'inculpation de troubles à l'ordre public et destruction de biens d'autrui et ce, suite à la destruction des portes et fenêtre du siège de la dite daïra. Cela suite à la protestation qui a eu lieu au niveau du chef lieu de la daïra de Hachem par les citoyens habitant la localité d'Ain Mansour et qui revendiquaient l'eau qu'ils ne reçoivent, disent-ils, qu'une heure tous les 10 jours alors que la localité disposent de 6 puits qui sont affectés à Ain Farah, Oued El Abtal et une partie de la wilaya de Relizane. Ainsi en matière de transport scolaire, un seul bus est destiné à transporter plus de 200 élèves vers Hachem, des filles ont cessé d'aller à leurs études à cause des difficultés qu'elles rencontrent. Par ailleurs, ces derniers se plaignent du manque d'aménagement urbain au niveau de ce village, le manque d'éclairage public, le manque de réseau d'assainissement pour la moitié du village dont les habitants utilisent les fosses sceptiques, le manque de soin médical car la salle de soins qui existe ne peut servir que pour les injections sans aucun autre soin et enfin le manque d'un stade pour les jeunes de la localité qui n'ont pas d'autres moyens de loisirs. Le wali de Mascara trouve que la réaction de la population d'Ain Mansour est contraire à la loi, surtout que cette localité est parmi les plus favorisées en ayant bénéficié d'un C.E.M, un nombre important d'aides à l'habitat rural, une route, la CW 35 reliant Ain Mansour à Hachem aménagé, les habitants voulaient tout simplement que l'on prive Oued El Abtal, Ain Farah et quelques localités de Relizane qui sont alimentées en eau potable à partir des puits d'Ain Mansour. Les manifestants ont utilisé des mineurs qu'ils avaient armés d'armes blanches cachées dans les cartables, des bouteilles contenant de l'essence, lesquels ont été arrêtés par les services de sécurité, et pour ne pas les priver de leurs études, on est intervenu au niveau du procureur général qui a libéré les mineurs et le reste des accusés paraitront en citation directe.