L'Algérie tend d'une année à l'autre à devenir un pays où le banditisme se développe à grands pas malgré la forte mobilisation d'un dispositif sécuritaire des plus importants au monde. Quelque 17.724 crimes ont été commis juste au mois d'août à travers le territoire national, un lourd et alarmant qui tire la sonnette d'alarme pour revoir la stratégie de lutte contre la criminalité. Juste au mois d'Août en pleines vacances d'été, quelques 17.724 crimes ont été enregistrés avec une moyenne de 555 crimes par jour, soit 23 crimes par heure, selon des chiffres communiqués par la Direction Générale de la Sûreté Nationale (DGSN) au quotidien « El Khabar ».L'homicide volontaire et l'agression physique sont les crimes les plus fréquents. La police a dénombré 8.002 affaires de ce type dont 5.904 d'entre elles ont été traitées au mois d'août, elle indique également avoir arrêté environ 14.018 criminels au cours de cette période. La privation du citoyen de ses "besoins fondamentaux et biologiques" est à l'origine de la propagation de la criminalité dans la société algérienne, selon M.Lamouri Aliche, professeur en Sciences Humaines à l'Université de Bouzaréah, à Alger. Le comportement violent du jeune algérien, "en quête permanente de satisfaction sociale et biologique", se nourrirait également des problèmes sociaux qu'il affronte quotidiennement, en l'occurrence le chômage et la crise de logement, accentués avec la croissance démographique.