En ce qui concerne la chanson comique, Ahmed Benacer fait partie, à juste titre, des pionniers de l'art de faire rire en Algérie, Né à Mostaganem, un certain 5 juillet 1930, il ne tardera pas à intégrer la célébre, troupe artistique « Essaidia », où il deviendra avec le temps un des éléments de base. C'est au cœur du faubourg mythique du derb qu'il élira refuge après sa naissance en 1938 grâce à des hommes de la trempe d' AEK Belhamissi Laâradj Bériati et Djillali Bentami. En mars 1951, le grand humorites, que fut Ahmed Benacer ,débutera dans la troupe « Essaidia » comme comédien purs music et ce, avec l'aide et l'apport, ô combien précieux du légendaire Kaki et Benaissa Abdelkader. A cette époque, l'orchestre sous la férule de Mohamed Tahar, comprenait Abou Bouassria, Charef Behadj, Tewfik Benhatab, Rachid Benyekhou, Hamou Chekh, Beladjine, Maâzouz Bouadja Charef Lagraâ, Dahi Abdou, Benaichouba, Lakhdar Benkhada ma et tant d'autres, sur les planches du 4ème art, Mohamed Chouikh, Mustapha Chougranni, Belmokadem AEK, Bouzid Mezadj Benmohamed, Allel Baghali, Maâzouz Ould Abderrahmane, M'hamed Bentriki, Fethi Osmane Bensabeur auronter de leur côté, le temps de faire étalage de leur classe de comédie en faisant craquer les planches là où ils reproduisaient Ahmed Benaceur composait ses textes et commensait à force l'administration générale. Au lendemain de l'indépendance, l'impénitent sera récruté par le secteur de la jeunesse et des sports au même titre que Mohamed Tahar né en 1926 à Mostaganem et sa troupe culturelles dans le cadre officiel des festivités nationales y compris les actions bene volés inscrites pour le compte de la fameuse caresse de solidarité d'après 1962. Dès 1965 Ahmed Benaceur obtiendra un détachement à la station régionale de la télévision à Oran : il y demeurera en tant que fantaisiste aux côtés de Blaoui Houari deux années. Ainsi, il enregistrera ses premiers disques à la maison d'édition « El Feth », pour ce faire, c'est moi « Benali » demeure jusqu'à l'heure le tube qui fera le plus sensation en Algérie. Puis « Mana illa Bachar » « Hamar Essagaïte, qu'accompagnera en 1968, l'orchestre dirige par Ahmed Wahby, « khalti Halima » « Moulakama » seront autant de succès qui feront toujours jeune Benaceur, unartiste d'exception, par ailleurs la célèbre « Darette mi Jape » sera aussi un retentissant succès dans les musique d'autres tubes de l'époque comme « Edjrou Lya » au encore « Ana Bassite » ont durant longtemps séduit les foules. Ayant la particularité d'écrire lui-même ses chansons, Ahmed Benaceur, à son actif bon nombre d'enregistrements à l'ENTV jusqu'à l'heure l'enfant prodige de la chanson comique a également été comédien en optant pour le rôle principal dans une pièce de Abdelakedr Benaissa intitulée « Kissikis » et adaptée en 1968 à l'ex RTA par le réalisateur Mustapha Badie, ainsi Benaceur l'artiste de l'ombre aura eu cependant le temps de s'exprimer outre mer à l'occasion de la tenue des semaines culturelles notamment à Fes, Meknès, Casablanca, puis en compagnie de la vedette Rabah Drissa à Lille, Paris, Marseille, Lyon et Cannes, Aujourd'hui, ce c'est que justice si un des monuments du monde de la chanson comique en Algérie se soit honoré en signe de gratitude et de reconnaissance pour l'œuvre accomplie demi siècle durant. Mostaganem sa ville natale, n'entend pas laisser passer l'occasion rêvée, celle de rendre hommage à un de ses dignes fils qui soulignons le est encore de ce monde dieu merci. Une chose est sûre « c'est moi Benali », célèbre refrain qui à lui seul, fera la renommée de Ahmed Benaceur, A fait chemin entre une génération et une autre et ce comme pour immortaliser à jamais l'œuvre et la personne de l'inamovible Benacer.