Les injures de la part d'un homme politique algérien contre l'ancien Président de la République, Ahmed Benbella, un des neuf « chefs historiques » du Comité révolutionnaire qui ont déclenché la Révolution le 1er novembre 1954, ainsi que Messali Hadj, le père du nationalisme algérien, ont fait réagir la fille de Messali Hadj, Mme Djanina Messali Benkelfat, ainsi que de nombreux moudjahidines dernièrement. Un pas très dangereux qui fut franchi par un ancien chef de parti (se prétendant démocrate) le RCD en l'occurrence Saïd Saâdi en assumant ses propos déclarés en public qualifiant les deux anciennes figures de l'Algérie, Ali Kafi de « raciste » et Ben Bella de « agent collabo des Egyptiens ». Tenir de telles aversions ouvertement équivaudrait à se mettre le pays à dos et salir l'Histoire de la République Algérienne née du sang des hommes et des femmes qui ont offert corps et âmes pour l'amour et la liberté de la patrie qui les a vu naître sur son sol. Ainsi, ce personnage virevoltant s'abaisse gravement à s'attaquer à des ‘'morts'' et cracher sur leurs tombes en malmenant leur mémoire résulte indéniablement d'une lâcheté sans précédent. Le Dr Saïd Sadi qui fait remonter la trahison jusqu'aux « Pères » de la nation selon l'expression de Kamel Daoud n'en sort pas grandi de cette affaire. Loin de là, mais l'on est en droit de se demander que dit la Loi dans ce genre de ‘'diffamation post-mortem'', et quelle serait la sanction légale affligée au coupable après que la Justice s'en soit saisie !?? Une chose est sûre en ce moment est que l'Algérie est devenue le pays des polémiques stériles où des polémistes de tout bord à la panse bien remplie des mensonges mangés à la cuillère dorée, crachent des âneries déconnectées de la réalité du petit peuple qui se débat pour joindre les deux bouts de ses rêves. Oublier le grand chef et se battre contre les fantômes de la mémoire, telle semblerait être leur devise sacrée en ses temps d'incertitude.