Suite aux accusations de Saïd Saadi contre Benbella et Messali Hadj, portant atteinte à l'honneur d'anciens chefs d'Etats et piliers de la révolution algérienne, le parquet d'Alger a annoncé, ce dimanche 4 janvier, l'ouverture d'une enquête judiciaire contre Saïd Saadi pour diffamation. Ces déclarations injures de la part d'un homme politique algérien contre l'ancien président de la république Ahmed Benbella , un des neuf « chefs historiques » du Comité révolutionnaire qui ont déclenché le 1er novembre 1954, ainsi que Messali Hadj, le père du nationalisme algérien, ont fait réagir la fille de Messali Hadj, Mme Djanina Messali Benkelfat , ainsi que de nombreux moudjahidines. ''En osant l'impudence de comparer Messali Hadj mon père, au Maréchal Pétain en le qualifiant de « traître », vous reprenez piteusement, dans un pur réflexe pavlovien, un cliché désuet qui ne fait pas honneur au rang que vous ambitionnez d'occuper, celui de leader démocrate appelé à diriger un jour l'Algérie'', à écrit Mme Djanina Messali. Vous vous présentez depuis plusieurs années comme un démocrate progressiste, mais vous venez, avec vos propos de Sidi Aïch, de dévoiler le vrai visage de Saïd Saadi, l'ignorant de sa propre histoire, celui qui ne répugne pas à contredire les principes qu'il prétend défendre, a répondu la fille de Messali Hadj à Saïd Saadi. Rappelons que M. Saïd Saadi, lors d'une conférence-débat qu'il a animée à Sidi-Aich (Bejaïa), il avait qualifié Messali Hadj de traitre et il a imputé l'ex-chef de l'Etat, feu Ahmed Ben Bella et l'ex-chef d'Etat, feu Ali Kafi, de faits portant atteinte à leur honneur et à leur considération.