Les services de sécurité marocains, après avoir mis la main sur un membre du groupe Jund Al Khalifa, qui a fait allégeance à l'EI, auteur de l'assassinat de l'otage français Hervé Gourdel, le renseignement marocain ne doute plus que Daech (acronyme arabe de l'EI), a fait un doux nid malheureusement au Maroc. Les services de sécurité marocains, avisés par la menace terroriste qui guette leur pays, n'écartent guère l'hypothèse que le groupe des Jund Al-Khalifa affilié à l'Etat Islamique, après avoir reçu un coup dur en Algérie après l'élimination par l'armée algérienne de son Emir et la mise hors d'état de nuire de toute sa fraction, a fui la Kabylie et tente de s'implanter au Maroc. Daech qui a proclamé un califat à cheval sur l'Irak et la Syrie, continue d'étendre son influence au Maghreb, et comme première étape, il veut poser son campement au Maroc dans le but de créer un califat à cheval proche des frontières libyennes. En effet, lors de la dernière réunion des ministres de la Justice de l'Union européenne à Bruxelles, consacrée au dossier de la lutte contre les djihadistes, le général David Rodriguez, chef du commandement de l'armée américaine pour l'Afrique, avait révélé que l'EI a des camps en Libye. Les djihadistes du groupe de l'Etat islamique «ont installé des camps d'entraînement» en Libye, a déclaré David Rodriguez. Il estime leur nombre à 200 individus. Aujourd'hui, le Maroc est visé par cet Etat islamique, la preuve : la BNPJ marocaine a arrêté un membre du groupe Jund Al Khilafa, qui a fait allégeance à l'EI, et qui préparait des attentats au Maroc. Un membre du groupe Jund Al Khalifa arrêté au Maroc Dimanche dernier, un communiqué du ministère de l'Intérieur marocain a indiqué que la Brigade nationale de la police judiciaire a procédé à l'arrestation d'un ressortissant algérien soupçonné d'appartenance au groupe terroriste "Jund Al-Khilafa" qui activait en Algérie et qui avait revendiqué l'assassinat de l'otage français Hervé Gourdel. Ce terroriste arrêté, était en possession de grosses quantités de substances dangereuses, des appareils utilisés dans les télécommunications sans fil en plus d'un croquis dont l'analyse a permis la découverte d'autres quantités importantes de substances dangereuses, ainsi que des armes à feu dans la région située entre Beni Drar et Ahfir, précise la même source. Les enquêteurs marocains ont révélé que le suspect était en compagnie d'une autre personne, dont l'identification fait l'objet d'une enquête en vue de son arrestation, ajoute la même source.Le prévenu sera déféré devant la justice dès la fin de l'enquête menée sous la supervision du parquet général compétent. Le communiqué rappelle que les services de sécurité avaient procédé le 22 novembre 2014 au démantèlement, dans la ville de Berkane, d'une cellule terroriste qui a fait allégeance à l'organisation "Etat islamique" et qui a diffusé une vidéo incitant au terrorisme intitulée "l'apparition des Jund Al-Khalifa au Maghreb Al-Aqsa". Les membres de cette cellule projetaient de mettre à exécution des plans terroristes au Maroc, ainsi que l'assassinat d'étrangers résidents dans la région de l'Oriental, selon les investigations. 3000 djihadistes marocains de retour de Syrie et d'Irak Rappelons que les services de sécurité marocains avaient alerté les autorités espagnoles du retour de Syrie et d'Irak de plus de 3000 marocains. Ces présumés combattants sont capables de commettre des attentats soit au Maroc, soit en Espagne. Les djihadistes, qui sont originaires pour la plupart des villes du nord (Tanger, Tétouan et Nador), sont également détenteurs de permis de passage (ou de cartes de résident), qui leur donnent la possibilité de se rendre plus facilement dans les villes autonomes de Sebta et de Melilla. Cette inquiétude a été confirmée même par le démantèlement d'une cellule terroriste qui avait, selon les autorités marocaines, des ramifications à Fès, Tétouan et Fnideq, ville située à moins d'un kilomètre de la ville de Sebta. En plus de chercher un appui pour financer leurs opérations, ces présumés terroristes devaient également recruter des marocains et des étrangers pour aller combattre en Syrie et en Irak où pour former un groupe de djihadistes sur le sol marocain, qui fera allégeance à l'EI, dans le but de créer un califat à cheval dans le Maghreb , positionné près des frontières libyennes. De même, certaines vidéos publiées par des combattants marocains en Syrie confirment que la majorité des combattants viennent de la région de Tétouan et de Fnideq, à l'image de Mohamed Hamdouch, alias Kokito. Ce jeune originaire de Fnideq a la particularité de poser sur des photos et des vidéos sur YouTube avec des têtes qu'il a lui-même coupées au combat.