Le juge d'instruction de la cinquième chambre près le tribunal de première instance d'Oran, a ouvert une enquête sur une affaire liée à un dangereux réseau criminel, spécialisé dans l'escroquerie, dirigé par des repris de justice. Il s'agit de la dénommée N. Khadija, 60 ans et de sa complice, F. Nadia, âgée de 49 ans qui demeure en état de fuite, après l'émission de 13 mandats d'arrêt contre elle. Elles sont poursuivies pour escroquerie et usurpation de fonction dans quatre affaires judiciaires ayant fait huit victimes qui ont été dépouillées de leur argent, estimé à plus de deux milliards de centimes, après leur avoir fait croire qu'elles allaient leur attribuer des appartements F 4, dans le cadre du logement promotionnel à Bir El Djir. Les faits de cette affaire remontent à Mars 2012, quand les victimes qui ont été soumises au même scénario des mains d'un plus grand réseau criminel spécialisé dans l'escroquerie ont rencontré l'inculpée principale N. Khadija, cette dernière qui avait tout planifié en allant épier les citoyens qui étaient dans le besoin de logement en se faisant passer pour une employée cadre au niveau de la daïra, alors elle a commencé soit disant à se donner la peine et écouter leurs préoccupations, tout en leur demandant de fournir un dossier complet accompagné d'un montant de 10 millions de centimes, et le déposer parmi la liste des personnes désireuses obtenir un logement participatif. Une initiative que les victimes ont trouvée alléchante, où elles ont commencé à affluer vers sa complice F. Nadia, qui leur a confectionné en leurs noms, de fausses attestations d'attribution portant le sceau du chef de daïra, en échange de premiers versements allant de 100 jusqu'à ou 150 millions de centimes. Deux ans plus tard, plus précisément en Janvier 2014, les victimes ont contacté l'accusée et, à aucun moment, ils ne sont doutées de sa sincérité du fait qu'elles ont toujours remarqué sa présence constante en tenue respectable au siège de la daïra. Quant à son véhicule, il était conduit par son propre chauffeur. Pire que cela, l'inculpée empochait de l'argent en face du siège de la daïra, où les victimes lui ont demandée de leur montrer leurs habitations, et sans hésiter, elle les conduisait à un complexe résidentiel, de 720 appartements, situé à la commune de Bir El Djir, à Oran, où elle leur avait ouvert à chacune des victimes, la porte d'un appartement, après leur avoir remis par sa complice des attestations et des factures de paiement initiaux. Après sept mois, il a été procédé au déménagement des bénéficiaires, sans que les listes ne mentionnent les noms des victimes qui ont réalisé qu'elles ont fait l'objet d'escroquerie des mains d'un réseau de malfaiteurs. Terriblement déçus, les victimes déposent une plainte auprès des services de sécurité qui ont immédiatement ouvert une enquête approfondie au sujet de cette affaire, où il a été procédé à l'arrestation de la première accusée où il a été trouvé dans son domicile, un ensemble de documents et des dossiers pour un nombre important de victimes. En ce qui concerne sa complice, les sources ont incontestablement confirmé qu'elle a transféré tous ses fonds vers l'étranger, avant qu'elle ne s'installe aux champs Elysées en France, où elle a acheté sa propre habitation, bien qu'il a été émis à son encontre 13 mandats d'arrêt délivrés par les différents tribunaux d'Oran, quant à l'accusée principale, elle a été conduite au siège de la Sûreté où elle a été entendue avant sa présentation devant le procureur de la République qui avait transmis son affaire au juge d'instruction auprès de la 7ème chambre qui a ordonné de la placer en détention préventive. Lors de sa comparution devant le juge d'instruction de la cinquième chambre, l'accusée a nié tous les faits qui lui sont attribués, en déclarant n'avoir encaissé aucun sou des victimes qui ont assisté à la réunion et ont été stupéfaits par ses remarques, ajoutant qu'elle travaille dans le domaine du commerce, et qu'elle est propriétaire d'une boutique de vêtements au marché de la nouvelle ville, à un moment où les victimes sont revenues sur les faits avec détail, où leur défense avait demandé des indemnisations pour préjudice matériel et moral variant entre 15 et 200 millions de centimes, quant au représentant du ministère public, il a requis contre l'inculpée quatre ans de prison ferme pour chaque dossier, et à émettre quatre mandats d'arrêt contre l' accusée en état de fuite, le verdict a été reporté par le tribunal au mois prochain.