Avec l'appel du président égyptien Abdel Fattah Al-Sissi à une solution militaire étrangère au conflit libyen, -une option que depuis longtemps, l'Algérie avait rejetée et ne cesse d'inciter les pouvoirs internationaux à résoudre politiquement la crise libyenne pour éviter le scenario de 2011-, le risque d'une intervention militaire terrestre en Libye , un pays frontalier de l'Algérie , s'accentue , surtout après l'intervention direct de l'Egypte dans les territoires libyens après son dernier bombardement qui a fait plusieurs morts du côté des civils et l'autre menace de l'Italie qui se dit prête à intervenir avec 5000 soldats italiens. Ainsi, l'Algérie, malgré elle, est entrainée vers un choix amer : bénir cette guerre ou mobiliser sa diplomatie pour éviter la catastrophe..! Comme attendu, après son implication directe dans un conflit militaire contre la Libye pour sauver l'honneur de l'Egypte après la décapitation des 21 égyptiens par l'Etat Islamique en Libye, le leader égyptien Abdel Fattah Al-Sissi , la décision était fatale pour lui d'appeler à une intervention militaire internationale en Libye sous caution de l'ONU pour cautionner son ingérence militaire dans un pays voisin. Sous le slogan ‘'Agir pour rétablir la sécurité et la stabilité'', le chef de l'Etat égyptien a estimé que "Le chaos qui règne en Libye ne menace pas seulement l'Egypte, pays voisin, mais aussi toute la région et l'Europe". "(...) ce qui se passe en Libye va transformer ce pays en un terreau qui va menacer l'ensemble de la région, pas uniquement l'Egypte mais aussi le bassin méditerranéen et l'Europe. Il faut traiter ce problème, car la mission n'a pas été achevée par nos amis européens", a poursuivi le président Al-Sissi. "Quand la situation en Libye s'est détériorée, nous avons dit qu'il y aurait un grand danger, pas seulement pour les Libyens mais pour les voisins et les Européens. Nous devons travailler ensemble pour battre le terrorisme", a-t-il rappelé. Le président égyptien a qualifié le massacre de 21 Egyptiens en Libye par des hommes se réclamant de l'organisation autoproclamée "Etat islamique (EI/Daech) de "crime haïssable contre l'humanité, pas seulement contre les Egyptiens". Abdel Fattah al-Sissi a également appelé à la levée de l'embargo sur les armes à destination du gouvernement légitime de la Libye. " Il faut lever l'embargo sur les armes à destination de l'armée libyenne pour lui donner l'occasion de défendre son peuple et son pays et ses choix", a-t-il ainsi estimé. Lundi, à l'issue d'une conversation téléphonique avec le président français François Hollande, les deux dirigeants ont demandé une réunion du Conseil de sécurité des Nations unies et "de nouvelles mesures" contre Daech. Le Conseil de sécurité de l'ONU a condamné lundi le massacre de Daech, affirmant que "cet acte lâche et odieux (...) démontre une nouvelle fois la brutalité de l'EI". En représailles à la décapitation des ressortissants égyptiens enlevés en Libye, des avions de combat égyptiens ont bombardé lundi des positions du groupe Etat islamique (EI) dans ce pays en crise depuis 2011. Au moins 50 éléments de l'organisation autoproclamée Etat islamique (Daech/EI) ont été tués dans des frappes aériennes menées par les armées égyptienne et libyenne en Libye, a annoncé un haut gradé libyen. Un précédent bilan avait fait état de 40 morts. Il était impossible de confirmer de source indépendante le bilan "d'au moins 50" morts avancé par le chef de l'aviation libyenne Saqr al-Jaroushi à la chaîne de télévision privée égyptienne CBC Extra. Le porte-parole de l'armée libyenne, le colonel Ahmed Al-Mesmari, a cependant indiqué ne pas être en mesure de donner un bilan.