Dans la nuit de vendredi à samedi, un homme a ouvert le feu dans un établissement très fréquenté par les expatriés étrangers. Cinq personnes, dont deux occidentaux, ont été tuées et huit ont été blessées. Deux suspects ont été arrêtés et le parquet de Paris a ouvert une enquête. Cet attentat intervient moins d'une semaine après la signature, à Alger, d'un accord de paix au nord Mali. A noter que les membres de la Coordination des mouvements de l'Azawad, qui inclue notamment les Touaregs du MNLA, n'ont pas encore signé l'accord. Cinq personnes, dont trois occidentaux, ont été abattues dans la nuit de vendredi à samedi par un commando armé qui a attaqué un restaurant d'une rue très animée de Bamako au Mali. L'attaque a aussi fait une dizaine de blessés, dont trois ressortissants suisses. Une Suissesse est très gravement touchée. Parmi les victimes se trouvent un Français, un Belge, un policier et un gardien de propriété maliens. On ignore pour le moment l'identité de la cinquième victime. Le ressortissant belge était un officier de sécurité de la délégation européenne. Selon nos informations, la victime française était un ingénieur expatrié. L'attentat a débuté rue Princesse où un homme masqué, peu après minuit, lance des grenades, raconte RFI. Tous les projectiles n'explosent pas. L'assaillant pénètre ensuite dans l'établissement La Terrasse, très fréquenté par les expatriés. Il monte à l'étage et ouvre le feu avec une arme automatique. Puis le tireur prend la fuite à bord d'une automobile, conduite par un complice cagoulé. Croisant sur leur chemin un véhicule de patrouille, ils font à nouveau feu. Mais selon la police, deux suspects ont finalement été arrêtés et étaient interrogés samedi en cours de matinée. Ils auraient commencé à fournir aux enquêteurs des informations «intéressantes». L'Algérie condamne avec "force" l'attentat contre un restaurant à Bamako L'Algérie a condamné avec "force" l'attentat perpétré dans la nuit du vendredi à samedi contre un restaurant à Bamako, dans lequel cinq personnes ont été tuées, a indiqué le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Abdelaziz-Benali Cherif, a rapporté l'APS. "Nous condamnons avec force, le lâche attentat perpétré dans la nuit du vendredi à samedi contre les clients paisibles d'un restaurant de Bamako", a indiqué le porte-parole du MAE, relevant que "cet acte ignoble intervient à un moment où l'ensemble du peuple malien a montré à travers ses mandants à Alger son attachement au dialogue et à la paix en s'engageant résolument sur la voie de l'entente et de la réconciliation". "Le meurtre de cinq personnes innocentes ne peut être que le fait de terroristes et de leurs alliés dont le geste criminel n'a d'autres significations que de semer le doute dans l'esprit des Maliens et renseigne sur le désespoir de ses auteurs et de leurs commanditaires face à la détermination des Maliens et de leurs partenaires à venir à bout de tous les fléaux qui ont compromis leur marche vers le progrès et le développement", a-t-il souligné. "Tout en présentant nos condoléances aux familles des victimes et au gouvernements malien, français et belge, nous réitérons notre engagement à continuer à œuvrer solidairement avec le gouvernement malien et l'ensemble de la communauté internationale pour défaire le terrorisme et asseoir une paix durable au Mali et dans le Sahel au bénéfice de l'ensemble des peuples de notre région", a assuré le porte-parole du MAE.