Demain jeudi 26 mars 2015 s'ouvrira la session ordinaire de l'APW, et la question qui reste sur les lèvres de nombreux citoyens, est relative à la santé publique. Ce sujet si important, sera-t-il à l'ordre du jour de la séance de l'APW ? Et les déclarations de certains habitants de Mostaganem reflètent parfaitement cette inquiétude légitime ; «est ce que les membres de l'Assemblée de wilaya auront assez de courage et de sens d'initiative pour demander l'inscription d'un centre anti-cancer ou d'un centre de radiothérapie au niveau du futur CHU de Kharrouba afin de mettre un terme à la souffrance des cancéreux de la wilaya qui sont souvent obligés de se déplacer par leur propres moyens afin de réaliser ces ‘'maudites'' séances de radiothérapie ? ». Et souvent dans des conditions extrêmement difficiles, car les hôpitaux à Oran refusent de les prendre en charge durant ces cures qui peuvent durer plusieurs jours, les obligeant à se déplacer quotidiennement aux centres de soins. À l'exemple du cas de la malade prénommée Amina, atteinte d'un cancer du sein avec des métastases au niveau de rachis dorsaux lombaires ayant entraîné chez elle une paralysie des membres inferieurs. La patiente en question a bénéficié ces derniers temps, des séances de radiothérapie ; nous déclara à ce sujet : «On est soigné dans des conditions inhumaines, ils ont refusé de m'hospitaliser à Oran pour des séances de radiothérapie m'obligeant à me déplacer dans un fourgon tous les jours alors que je suis paralysée». Une autre malade, Hasnia, veuve et mère de 3 orphelins atteinte d'un cancer du sein qui s'est propagé dans tous son corps faute de ne pas avoir pu bénéficier de séances de radiothérapie. Après une longue période d'attente, elle dira avec un grand désespoir de vivre : « faute de radiothérapie à temps, le cancer s'est propagé dans tous mon corps, nous sommes abandonnés et rejetés par tous, car ce n'est pas le cancer qui nous tue, mais c'est l'indifférence, le mépris et la mauvaise prise en charge ». Hasnia se meurt, actuellement, en silence dans l'indifférence la plus totale. L'obtention de rendez-vous pour les séances de radiothérapie est devenue un point très épineux et un véritable défi face aux délais d'attentes assez longs, ce qui les rend inutiles puisque, les soins sont réalisés en dehors des délais thérapeutiques qui se feront normalement en 6 semaines. Ce retard est l'une des principales causes de propagation du cancer à travers tout le corps du patient, avec l'apparition de métastases. Le pire, c'est qu'il n'y a même pas de structures pour accueillir ces cancéreux en fin de vie à Mostaganem, traînant une douleur imaginable et le seul souhait des cancéreux est malheureusement « de mourir au plus vite afin que cette souffrance inhumaine cesse ».