Les Associations d'aide aux patients cancéreux, à l'instar de l'Association «El Amel», ont tiré hier, la sonnette d'alarme quant à la dégradation inacceptable de la prise en charge des malades cancéreux en Algérie. Bon nombre de ces derniers décèdent de cette lourde pathologie malgré des signes de guérison. Et pour cause, les cinq centres anticancéreux du pays sont dans un état déplorable, notamment, le CPMC d'Alger, Blida, Ain Naadja, Oran et Constantine. Les appareils de soins de radiothérapie sont constamment en panne alors que les médicaments anticancéreux vitaux et autres produits de chimiothérapie sont en rupture de stock continuelle. «Les centres de soins sont soumis à des perturbations sans précédent dans leurs services de radiothérapie; ils sont presque tous en panne. Ce qui affecte énormément les malades déjà souffrants et affaiblis psychiquement», a indiqué, Mme Ketta Hamida, secrétaire général, d'"El Amel", hier, au Forum d'El Moudjahid, précisant que 50 personnes cancereuses meurent chaque jour en Algérie, dont 10 femmes du cancer du sein, 4 autres du cancer du col de l'utérus, et 9 personnes des deux sexes du cancer du poumon. C'est le cas du CPMC d'Alger, qui, en plus de sa surpopulation permanente, souffre encore plus de certains aléas comme le retard accusé lorsque son service de radiothérapie n'a pas fonctionné, durant tout le dernier été, à cause d'une panne. Les responsables de la radiothérapie sont obligés depuis quelques semaines à ne plus fixer de rendez-vous. D'ailleurs, une note est actuellement diffusée, à ce sujet, dans le service en question. Même chose au centre anticancéreux du CHU d'Oran, où le matériel de radiothérapie est pratiquement tout le temps en panne, parfois pour une période d'un mois entier, pour raison de caducité. Ce qui fait que tous les rendez-vous sont reportés jusqu'à 6 ou 7 mois. Le CHU de Constantine, quant à lui, reçoit tous les malades des régions Est du pays. La radiothérapie y est arrêtée depuis plus de 3 mois. Les malades ont été renvoyés chez eux sans date de rendez-vous, y compris les anciens malades qui ont déjà effectué des cures. «La maladie ne peut guère attendre. Les patients succombent alors qu'ils étaient en voie de guérison», a regretté la conférencière. Pour ce qui est du cancer du sein, par exemple, l'ablation de l'organe touché est suivie de séances de chimiothérapie, complétée par une dernière cure de radiothérapie qui ne doit pas aller au delà de 7 semaines. Sinon, le risque de retour de la maladie est majeur, notamment, une propagation des cellules cancéreuses dans le corps. «De nombreuses femmes sont décédées alors qu'elles attendaient un dernier rendez-vous», a-t-elle dit. Elle poursuit : «ces malades, en état de récidive et métastasés, décèdent plus à cause de la négligence que par le cancer». En revanche, seul le centre anticancéreux de Blida a échappé aux pannes. Mais Il se retrouve complètement débordé en recevant les patients des autres centres (Alger, Oran, principalement). D'un autre coté, en plus des pannes, c'est la rupture des médicaments anticancéreux vitaux qui causent le retard dans les soins, comme le Nexavar, l'Avastin, le Tarceva, etc. «Nous avons reçu des patients munis d'ordonnances pour acheter des médicaments strictement hospitaliers et qui ne peuvent être servis en pharmacie», a-t-elle ajouté. Des médicaments coûtant quelque 400.000 DA la boîte. Cette raraté est dûe, selon les intervenants, à une absence de cohésion des structures sanitaires. A Batna, les responsables de l'hôpital et les médecins sont ballottés entre les PCH de Biskra et d'Alger qui se renvoient la balle pour manque de médicaments. «Le ministère de la Santé est responsable de cette anarchie qui ronge le secteur et qui coûte la vie à une cinquantaine de personnes chaque jour, sans parler des malades souffrant d'autres pathologies», ont-ils conclu. Les Associations d'aide aux patients cancéreux, à l'instar de l'Association «El Amel», ont tiré hier, la sonnette d'alarme quant à la dégradation inacceptable de la prise en charge des malades cancéreux en Algérie. Bon nombre de ces derniers décèdent de cette lourde pathologie malgré des signes de guérison. Et pour cause, les cinq centres anticancéreux du pays sont dans un état déplorable, notamment, le CPMC d'Alger, Blida, Ain Naadja, Oran et Constantine. Les appareils de soins de radiothérapie sont constamment en panne alors que les médicaments anticancéreux vitaux et autres produits de chimiothérapie sont en rupture de stock continuelle. «Les centres de soins sont soumis à des perturbations sans précédent dans leurs services de radiothérapie; ils sont presque tous en panne. Ce qui affecte énormément les malades déjà souffrants et affaiblis psychiquement», a indiqué, Mme Ketta Hamida, secrétaire général, d'"El Amel", hier, au Forum d'El Moudjahid, précisant que 50 personnes cancereuses meurent chaque jour en Algérie, dont 10 femmes du cancer du sein, 4 autres du cancer du col de l'utérus, et 9 personnes des deux sexes du cancer du poumon. C'est le cas du CPMC d'Alger, qui, en plus de sa surpopulation permanente, souffre encore plus de certains aléas comme le retard accusé lorsque son service de radiothérapie n'a pas fonctionné, durant tout le dernier été, à cause d'une panne. Les responsables de la radiothérapie sont obligés depuis quelques semaines à ne plus fixer de rendez-vous. D'ailleurs, une note est actuellement diffusée, à ce sujet, dans le service en question. Même chose au centre anticancéreux du CHU d'Oran, où le matériel de radiothérapie est pratiquement tout le temps en panne, parfois pour une période d'un mois entier, pour raison de caducité. Ce qui fait que tous les rendez-vous sont reportés jusqu'à 6 ou 7 mois. Le CHU de Constantine, quant à lui, reçoit tous les malades des régions Est du pays. La radiothérapie y est arrêtée depuis plus de 3 mois. Les malades ont été renvoyés chez eux sans date de rendez-vous, y compris les anciens malades qui ont déjà effectué des cures. «La maladie ne peut guère attendre. Les patients succombent alors qu'ils étaient en voie de guérison», a regretté la conférencière. Pour ce qui est du cancer du sein, par exemple, l'ablation de l'organe touché est suivie de séances de chimiothérapie, complétée par une dernière cure de radiothérapie qui ne doit pas aller au delà de 7 semaines. Sinon, le risque de retour de la maladie est majeur, notamment, une propagation des cellules cancéreuses dans le corps. «De nombreuses femmes sont décédées alors qu'elles attendaient un dernier rendez-vous», a-t-elle dit. Elle poursuit : «ces malades, en état de récidive et métastasés, décèdent plus à cause de la négligence que par le cancer». En revanche, seul le centre anticancéreux de Blida a échappé aux pannes. Mais Il se retrouve complètement débordé en recevant les patients des autres centres (Alger, Oran, principalement). D'un autre coté, en plus des pannes, c'est la rupture des médicaments anticancéreux vitaux qui causent le retard dans les soins, comme le Nexavar, l'Avastin, le Tarceva, etc. «Nous avons reçu des patients munis d'ordonnances pour acheter des médicaments strictement hospitaliers et qui ne peuvent être servis en pharmacie», a-t-elle ajouté. Des médicaments coûtant quelque 400.000 DA la boîte. Cette raraté est dûe, selon les intervenants, à une absence de cohésion des structures sanitaires. A Batna, les responsables de l'hôpital et les médecins sont ballottés entre les PCH de Biskra et d'Alger qui se renvoient la balle pour manque de médicaments. «Le ministère de la Santé est responsable de cette anarchie qui ronge le secteur et qui coûte la vie à une cinquantaine de personnes chaque jour, sans parler des malades souffrant d'autres pathologies», ont-ils conclu.