L'escalade contre l'Algérie continue en Egypte. Vendredi, des manifestants égyptiens ont attaqué l'ambassade d'Algérie au Caire, en lançant des pierres et des bombes incendiaires contre les éléments des forces de sécurité qui protégeaient l'immeuble de la représentation algérienne. Bilan, selon le ministère égyptien de l'Intérieur : onze policiers blessés, plusieurs voitures brûlées et des vitrines de nombreux magasins situés à proximité de l'ambassade détruites. Les manifestations devant l'ambassade d'Algérie ont commencé jeudi soir après la décision du Caire de rappeler son ambassadeur à Alger. Les manifestants, encouragés par les déclarations incendiaires des responsables politiques égyptiens, scandaient des slogans hostiles à l'Algérie, considéré comme « un pays ennemi » et brûlé des drapeaux algériens. Vendredi, certains ont exhibé des pancartes exigeant l'expulsion de l'ambassadeur d'Algérie au Caire et la rupture des relations diplomatiques entre les deux pays. Officiellement, le Caire entend protester contre les agressions commises à l'encontre de supporters égyptiens au…Soudan. Le gouvernement soudanais, qui a fait état de seulement quatre blessés après le match, s'est dit étonné par ces accusations égyptiennes. Il a convoqué l'ambassadeur d'Egypte à Khartoum pour lui transmettre des protestations officielles. Pour sa part, le ministre égyptien de la Santé Hatem el-Gabali fait état de 21 victimes, toutes «légèrement blessées». Des médias égyptiens ont fait état d'au moins un mort dans ces accrochages. Des déclarations démenties par la diplomatie égyptienne. Dans ce contexte, il est difficile de comprendre les motivations de l'escalade diplomatique égyptienne. A moins qu'elle ne soit motivée par des considérations de politique intérieure de ce pays.