La question n'a pour le moment jamais été posée au sein du commun des mortels à l'intérieur du pays par les citoyens, premières victimes sur le front de l'expansion de la drogue sous toutes ses formes, (dure et douce), payant parfois le lourd tribut de la consommation et la commercialisation d'un tel poison pour le corps humain, avec des agressions et vols de bien pour l'acquisition de quelques grammes de ses substances hallucinogènes. Le débat commence à peine à se frayer un chemin dans certains cercles officiels parmi les concernés par la lutte contre le trafic de stupéfiants, celui de l'idée d'une possibilité d'interdire une telle culture internationalement prohibée. Au-delà du simple constat établi à chaque grosse opération militaire de saisie de quantités impressionnantes de drogue, l'heure actuellement est désormais à la recherche de solutions efficaces dans la lutte contre ce fléau international parmi tant d'autres qui est devenu le trafic de kif, se déversant sur le territoire de la République et prenant sa source sur des terres du royaume chérifien, premier producteur de cannabis à l'échelle mondiale. Face à la forte augmentation de la demande en substance illicite et la convoitise des barons vue l'énorme masse financière que brassent les narcotrafiquants, la guerre acharnée est certes sans merci, mais elle est également harassante, pour cela, il faut taper du poing dans la table une bonne fois pour toute et étouffer le bourgeon de ces plantes extrêmement nocives à la racine, en faisant détruire les champs de culture de cannabis marocains. En 2014 déjà près de 71 tonnes de résine de cannabis ont été saisies en Algérie, par les Gardes-frontières de l'Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie (ONLDT). Ce succès a été réalisé lors de diverses opérations distinctes ayant permis de mettre la main sur des quantités énormes de kif que les trafiquants tentaient d'introduire sur le territoire national à travers la bande frontalière ouest. Les installations concrétisées au niveau de la bande frontalière dont notamment des barrières et des tranchées ont contribué également à ces résultats qui se sont soldés par l'arrestation de trafiquants et le démantèlement de réseaux souvent internationaux activant selon des méthodes organisées. Le Maroc est considéré comme le principal producteur et fournisseur mondial de haschisch. Il a été, une nouvelle fois, pointé du doigt, par l'ONU dans son rapport mondial. "Inonder l'Algérie de drogue" est-elle une décision née des relations tendues entre l'Algérie et le Maroc ? Certains se sont aventurés à avancer une telle supposition construite sur la longue et sinueuse histoire entre les deux nations voisines, pas souvent tranquilles d'ailleurs. Sans tomber dans la polémique stérile de la guéguerre livrée par le Makhzen contre l'Algérie, il s'agit pour l'heure actuelle de contrecarrer ces vagues inadmissibles qui envahissent le pays. Si la « totalité » des quantités de résine de cannabis saisies, qui représente la plus grande quantité des drogues saisies en Algérie, provient du pays voisin, le Maroc, il faudrait trouver une solution urgente avec les autorités du pays concerné.