Quand on erre dans le centre-ville et les cités et quartiers de Mostaganem, rien qu'à voir certaines constructions qui ont besoin d'entretien, au strict minimum que d'un coup de peinture pour être réhabilitées à défaut de restauration, on a l'impression que la ville se laisse aller à l'abandon et se fige. De ces constructions en attente de ‘'toilettage'', on peut dénombrer entre autres des bâtiments qui ont connu par le passé des jours meilleurs, qui malheureusement sont mal entretenus tel que le ‘'colisée'' sis au centre ville de la commune de Mostaganem pour ne citer que celui-ci, et qui se trouve dans un état d'insalubrité indescriptible. Un patrimoine datant de l'époque coloniale comprenant des appartements ainsi qu'une salle de spectacle fermée, n'étant d'aucune utilité actuellement et qui ne profite malheureusement à personne. Un constat de visu qui laisse décrire une situation de délaissement avancée de cet édifice, de la part de citoyens qui y résident et également des autorités concernées qui ont le devoir de s'occuper de l'entretien externe de son infrastructure. Idem pour les autres salles de spectacles dont les cinémas qui sont dans la même situation, non exploitées, c'est une perte sèche pour l'économie de la commune. D'autre part, dans les quartiers et les cités également, on trouve ce genre de spectacle qui laisse apparaitre des anomalies défigurant totalement l'image de ces petites localités. Certains immeubles présentent des fissures sur les murs qui inquiètent les habitants en premier lieu qui se sentent menacés dans leur sécurité, si aucune initiative n'est prise par qui de droit afin de les prendre en charge qui à défaut de restauration pourront par le temps s'effriter et connaitre le sort de ces anciennes habitations détruites à Derb, Tobana, Tigditt, dans le cadre de la résorption de l'habitat précaire. Un quinquénaire rencontré sur les lieux, écœuré, laisse échapper cette fameuse réflexion au sujet des travaux et de la restauration de ces bâtiments et qui a son sens : « Il faut aider citoyens et autorités concernées à prendre conscience et leur faire savoir qu'ils sont redevables de la gestion de ces infrastructures, sinon les conséquences seront graves et pour les autorités qui devront trouver des solutions, et les citoyens qui demanderont des logements ». Un vrai retour à la case départ.