Ce qu'appellent désormais les médias étrangers « la guerre des émirs » pourrait précipiter les différentes organisations terroristes dans une crise sans précédent, prémices d'un futur affaiblissement et même la disparition de DAECH. Le public incrédule s'interroge, Info ou intox ? Le journal Libération fait, à sa « une », sonner « l'heure des revers » pour l'Etat Islamique. Passant en revue les fronts de la guerre contre Daech, le quotidien, qui consacre un dossier fourni à ce vent supposé tournant, hier à Kobané regagné par les Kurdes, aujourd'hui à Alep mais aussi à Tikrit, qui est « en passe d'être récupéré par les forces irakiennes », affirme le quotidien, qui entrevoit « les signes d'une déroute proche » pour l'organisation terroriste. « Et si l'on assistait au début du déclin de l'Etat Islamique ? », se demande en conséquence Libération, qui estime qu'au onzième jour de l'offensive pour reprendre Tikrit à l'Etat islamique, sa reconquête « ne fait guère de doute ». Ce probable revers militaire serait également provoqué par les guéguerres intestines entre le chef du califat et les différentes factions terroristes connues telles Al Qaïda, ou EL Mourabitoune. Explications du quotidien, la « mauvaise passe » de l'Etat islamique est due aux revers militaires mais aussi aux « difficultés financières » comme aux « problèmes organisationnels ». Lesquels sont en grande partie la conséquence de la chute des recettes de pétrole. « La destruction des installations pétrolières par les bombardements de la coalition a fait chuter la production, explique Libération, tandis que la baisse des cours du brut oblige la formation à casser ses prix pour qu'ils restent attrayants sur le marché noir ».