Le cerveau de l'opération contre le site gazier d'In Amenas en 2013, lié à Al-Qaïda, est donné pour mort par le gouvernement libyen. Il était la cible d'un raid aérien de l'armée américaine en Libye, son décès n'a pas été confirmé par le Pentagone. D'après une annonce, dimanche soir, du gouvernement Libyen, le chef terroriste Mokhtar Belmokhtar, alias Belaouar, cerveau notamment de la meurtrière prise d'otages sur le site gazier d'In Amenas, en 2013, aurait été tué par une frappe aérienne Américaine en Libye. La mort de Belmokhtar a, plusieurs fois été annoncée ces dernières années, mais chaque fois, le chef terroriste apparaît soit lors d'une attaque ou par la publication d'un message ou d'une vidéo. Un porte-parole du Pentagone a indiqué à Washington, que celui-ci avait été la cible d'une frappe mais n'a cependant pas confirmé sa mort, indiquant qu'il continuait à évaluer les résultats de l'opération. L'agence libyenne Lana, citant un responsable du gouvernement reconnu par la communauté internationale, a précisé que la frappe Américaine avait visé une ferme à Ajdabiya, à 160 km à l'ouest de Benghazi, où Belmokhtar tenait une réunion avec d'autres chefs de groupes extrémistes, dont des membres d'Ansar Asharia. Dans son communiqué posté sur Facebook, le gouvernement du Premier ministre Abdallah Al-Theni, installé à Al-Baida (est), a dit apporter son soutien aux frappes Américaines, affirmant que « cette opération fait partie de l'aide internationale qu'il a longtemps réclamée pour lutter contre le terrorisme ». À noter que Belmokhtar avait déjà été donné pour mort par le Tchad, en avril 2013, après avoir revendiqué un double attentat-suicide au Niger, en mai 2013, provoquant une vingtaine de morts. Né en juin 1972 à Ghardaïa, aux portes du Sahara, Belmokhtar a combattu très jeune en Afghanistan en 1991, où il a perdu un œil, ce qui a valu son surnom de "Belaouar" (le borgne). Ex-chef d'Al-Qaïda au Magreb islamique (Aqmi), avec laquelle il était entré en dissidence, Mokhtar Belmokhtar avait créé fin 2012 sa propre unité combattante, les "Signataires par le sang". En janvier 2013, il avait revendiqué l'attaque sanglante et la prise d'otages massive qui s'en est suivie sur le complexe gazier d'In Amenas, dans le Sahara algérien, qui se sont soldées par la mort de 37 étrangers, un Algérien et 29 ravisseurs. Mokhtar Belmokhtar avait réaffirmé en mai la loyauté de son groupe, Al-Mourabitoune, à Al-Qaïda et démenti l'allégeance au groupe Etat islamique (EI) proclamée par un autre dirigeant, laissant présager une sérieuse discorde dans la hiérarchie du mouvement. Condamné à mort à deux reprises par la justice algérienne.