Depuis plusieurs années maintenant, la formation du pharmacien traverse une crise qui le fait littéralement vaciller sur ses bases. Aimer son métier, cela parait tout naturel !à la vérité, et nous nous demandons, pourquoi, si souvent, il faut répéter autour de soi, à ses enfants, à ses élèves que seulement en aimant le métier auquel on voue son existence que l'on peut réussir et tenir honorablement le rôle qui nous est dévolu dans la société. Aimer, honorer son métier, quand ce métier est la pharmacie. Le pharmacien par sa formation, est analyste ; Qu'on ne dise pas, comme quelques désabusés (à quoi sert-il de faire tant d'efforts, tant de sciences-exactes, tant de sciences –médicales, tant de sacrifices, pour vivre une misérable existence de modeste commerçant?) ALORS !!!!!!!!! Evitons de prendre nos étudiants en pharmacie en otages, sans chercher à prendre parti pour un camp, les spécialistes du médicament, de la biologie clinique et la chimie thérapeutique pensent qu'il ne sert à rien de se taper les uns sur les autres et appellent à plus de SERENITE. A partir de l'année universitaire 2012/2013, le cursus de pharmacie est de 6 ans. Pour les anciennes promotions, ils ont le choix de 5 ans de formation avec un diplôme d'Etat « de pharmacien » ou bien faire la 6ème année et sortir avec le titre de « docteur en pharmacie ». La rentrée de la promotion de 6 ans, cette année, sera au mois de Novembre, le programme comportera 15 conférences gérées par des formateurs pharmaciens appelées « cours supérieurs », les thèmes de thèses seront normalement affichés en Septembre de la rentrée, les 15 conférences seront sanctionnées en fin d'année par une évaluation écrite sous forme de Q.C.M Ces étudiants de 6ème année seront affectés sur des terrains pour stages en industrie pharmaceutique comme la chimie thérapeutique, la chimie organique pharmaceutique et la chimie clinique à titre d'exemple. Les étudiants de 5ème année doivent signer leurs engagements au début de l'année universitaire. Nous pouvons dire que les objectifs d'une 6ème année s'échelonnent dans un intervalle qui empiète à la fois sur la réalité et le rêve. Nous pensons qu'il faut procéder d'une manière réfléchie et méthodique et réaliser ce qui est à notre portée grâce aux moyens matériels et humains dont nous disposons, et penser ensuite aux moyens de rattraper notre retard par rapport aux pays très avancés. Qu'il soit pharmacien hospitalier ou d'officine, directeur de laboratoire d'analyses médicales, ou pharmacien industriel ; les objectifs de la réforme dans la pharmacie Algérienne possèdent un dénominateur commun : le malade et le bien-être de la population. A la fin de cette 6ème année, le pharmacien Algérien doit être polyvalent, mais comment atteindre cet objectif ? Après la 5ème année, l'étudiant doit évoluer dans l'entourage du malade et du médecin. Il pourra ainsi tant dans le domaine du médicament que dans celui des explorations biologiques, juger de l'application directe des connaissances apprises à la Faculté de Médecine. Cet enseignement hospitalier de la 6ème année ne doit pas se limiter aux stages mais s'intégrer au niveau de l'officine que du laboratoire médical ou industriel. En effet, la 6ème année en pharmacie au sens large du terme, occupe une place privilégiée dans la profession par son contact direct avec le malade et le médecin. Et pour arriver à de bons résultats, il serait nécessaire de discuter et de répondre à un certain nombre de questions qui sont de nature à permettre à tous les « étudiants pharmaciens » d'accomplir aux mieux leur mission, quel que soit le domaine d'activité qu'ils auraient choisi pour assurer leur carrière. Comment assurer le contrôle des prescriptions et la dispensation ? Comment évaluer les compétences de l'étudiant de 6ème année face à un malade recevant des médicaments ? Comment intégrer l'étudiant dans une équipe médicale ? Je citerai en particulier, le cas de « la chimie thérapeutique », cette activité en pleine expansion de la pharmacie industrielle ? Je pense qu'il vaut mieux éviter de prendre en otage ces étudiants ! Cette nouvelle année sans programme bien définit, non clair, et non précis actuellement pour postuler au titre de « docteur en pharmacie », alors qu'il existe en parallèle une promotion dans le système classique de 5 ans sanctionné par un diplôme de « pharmacien »... ! Paradoxe des paradoxes ! Des pharmaciens de 4ans... de 5ans... et de 6ans avec un cursus unique ! Alors que l'idéal de la formation de qualité d'un pharmacien est de l'avoir bien entamé dans les 5 années. La 6ème année est l'année où l'étudiant a plus de temps pour sa thèse durant toute l'année et non des travaux de 01 mois ! Bricolage sous forme de réforme. Le plus dure dans une thèse, c'est d'avoir un « encadreur » à l'hôpital qui filtre ces écrits scientifiques, et qui est disponible au candidat. Alors ce qui se passe aujourd'hui dans le département de pharmacie est que les étudiants terminent une 6ème année blanche ! Pour l'obtention d'un Titre de « Docteur » et sans serment de Galien ! C'est vraiment aberrant de voir qu'une personne qui avait le Titre de pharmacien sera dépassée par une appellation de Docteur ! Mieux vaut ne pas en rire. Franchement, je m'inquiète pour cette réforme des études pharmaceutiques en Algérie qui passe inaperçue, et que seront nos pharmaciens dans le futur ? Une réforme n'a pas été élaborée d'une façon cohérente et pertinente basée sur les plans pédagogiques centrée sur une étude focalisée et sur les besoins de la santé publique. Je me refuse, évidemment, à envisager une certaine conception qui consisterait à dire que la Faculté de Médecine dispense un enseignement qu'elle juge nécessaire pour l'étudiant de 6ème année, sans se soucier de l'avenir du jeune diplômé et de son insertion dans la société qui a fait des sacrifices pour assurer sa formation et qui est en droit d'exiger de lui de se mettre à son service. Donc, les départements de pharmacie, devront, à priori, assurer la formation pour répondre aux besoins du pays.