Quatre accusés parmi eux une fille appartenant à un réseau criminel spécialisé dans des actes d'escroquerie, ont comparu, avant-hier, devant la Cour d'Appel de justice d'Oran, suite à leur implication dans une affaire de création d'une agence de tourisme « fictive », où ils sont arrivés à escroquer plus de 20 victimes dont la majorité, des jeunes diplômés ou ceux qui ont été dans l'impossibilité d'obtenir des visas auprès des divers consulats en Algérie. Les escrocs sont arrivés à dépouiller chaque victime d'une somme d'argent estimée entre 10 à 25 millions de centimes, en leur proposant leur médiation avec leurs connaissances auprès des consulats, parmi eux, le principal accusé, détenant plusieurs diplômes dans le domaine de l'informatique, qui se trouvait en état de fuite, et arrêté dernièrement au niveau du port d'Oran, en provenance de la ville d'Alicante en Espagne, où il a facilité la tâche aux membres du réseau de leur imprimer de fausses copies de faux visas, où le représentant du ministère public a requis les mêmes peines prononcées initialement contre les accusés, allant d'un an à deux ans de prison ferme pour le délit d'escroquerie et faux et usage de faux dans des documents officiels. Les circonstances de cette affaire remontent au mois de Février dernier où plusieurs jeunes diplômés universitaires se sont rapprochés des services de la police judiciaire auprès de la Sûreté d'Oran, invoquant avoir été victimes d'escroquerie par des personnes qui exercent une activité suspecte à l'intérieur de deux locaux situés à la cité Es Sabah et Bir El Djir. Ces jeunes se sont rapprochés donc de ces locaux, crées par leurs propriétaires comme étant de vraies agences de tourisme où, selon les plaintes de certaines victimes, les suspects leur ont fait croire que les deux agences de voyage, qu'ils gèrent, appartiennent à l'agence touristique mère, dont le siège est situé à la wilaya de Tebessa, à l'Est du pays, où ils leur ont soutiré des sommes d'argent allant de 15. 000 à 2 millions de centimes par victime, après leur avoir remis des reçus au motif qu'ils vont recevoir leurs visas dans quelques jours. Au reçu des différentes plaintes, une enquête approfondie a été ouverte par les services de sécurité compétents sur cette affaire, ayant conduit à des opérations de guet et de surveillance des mouvements des suspects, où après avoir reçu l'autorisation du procureur de la République, il a été procédé à la perquisition de l'une des fausses agences de voyage et l'arrestation d'une fille prétendant être une assistante des propriétaires de l'agence et sa fonction était de recevoir les dossiers des victimes et les sommes d'argent à verser, exigées par les deux accusés principaux qui prétendaient être des gestionnaires d'une vraie agence de tourisme à l'Est du pays. L'arrestation de l'accusée a permis à mettre hors d'état de nuire ses deux complices, au moment où un 4ème acolyte a réussi à prendre la fuite vers l'étranger, jusqu'au jour où il a été appréhendé au port d'Oran, pour constater à travers les investigations que les accusés ont publié une annonce sur l'un des journaux, indiquant la création d'une agence de tourisme spécialisée dans la programmation de voyages et les facilités pour l'obtention de visa vers les différents pays à l'étranger, ce qui a poussé les victimes à s'adresser à cette « fausse » agence, pour déposer leurs dossiers administratifs pour une demande de visa, accompagnés de sommes d'argent, qui ont été remis aux deux escrocs. Quelques jours passés, les victimes découvrent que les deux agences de tourisme étaient fictives et que leurs propriétaires ont disparu de la circulation. Au cours de l'audience, les inculpés se sont entre-accusés entre eux, où chacun collait la responsabilité sur le dos de l'autre en déclarant que leur mission consistait uniquement à la réception des dossiers, du fait qu'eux-mêmes sont tombés dans le piège d'autres escrocs qui les ont utilisés pour leur ramasser une fortune.