L'Algérie aura enregistré en 2015 des succès probants contre les résidus de terrorisme avec la neutralisation de nombreux criminels, la récupération de quantités importantes d'armes de guerre ainsi que le démantèlement de beaucoup de réseaux de contrebande et de soutien au crime organisé, tandis que ses positions en matière de lutte contre le terrorisme transnational gagnaient en audience. Jamais l'Armée nationale populaire (ANP) n'a autant communiqué sur ces opérations de sécurité qu'en 2015, rendant encore plus visibles les résultats considérables obtenus, à l'intérieur, en matière de lutte contre le terrorisme et le crime organisé transfrontalier. En septembre à Tamanrasset, une réunion ordinaire du Conseil des chefs d'état-major du Comité d'état-major opérationnel conjoint (CEMOC) a permis de savoir que depuis janvier, 126 terroristes (70 abattus, 36 arrêtés et 20 repentis) ont été mis hors d'état de nuire sur l'ensemble du territoire. Le bilan fait ressortir aussi l'arrestation de 97 membres de soutien et la récupération de 225 armes de guerre, ainsi que le démantèlement de 354 casemates et la destruction de 830 engins explosifs de fabrication artisanale. Concernant la lutte contre le crime organisé, on note l'arrestation de 1.195 personnes, ainsi que la saisie de 314 armes de guerre et de lots de munitions de différents calibres. Cette détermination à combattre le terrorisme, c'est le chef d'état-major de l'ANP, le général de corps d'Armée Ahmed Gaid Salah qui l'a réaffirmé lui-même en faisant valoir que l'Algérie a déployé des "forces et des moyens considérables pour renforcer les dispositifs de défense et de protection de ses frontières et pour lutter efficacement contre le terrorisme et la criminalité organisée transfrontalière". L'expérience algérienne dans la lutte contre le terrorisme, soutenue politiquement par un processus réussi de réconciliation nationale entamé en 1999, devait être portée à la connaissance de la communauté internationale, confrontée plus que jamais au phénomène du terrorisme transnational, et c'est ce qui fut fait en 2015 avec la remise au système onusien d'un manuel sur le concept de la "dé-radicalisation" et la lutte contre l'extrémisme violent.