Déclaration ■ Les questions sécuritaires ne peuvent être prises en charge que par les pays membres du CEMOC, a déclaré le vice-ministre de la Défense nationale. Gaïd Salah a réitéré hier mercredi son refus à toute ingérence internationale dans la région du Sahel au terme de la réunion du comité d'état-major opérationnel conjoint(CEMOC). Le chef d'état-major de l'Armée nationale populaire (ANP) a indiqué à ce titre que les questions sécuritaires, à l'instar de la lutte anti-terroriste, ne peuvent être confiées à des parties étrangères dont les desseins ne servent pas les intérêts des pays membres du CEMOC (Algérie, Mali, Mauritanie et Niger). Il a en outre précisé que la réunion ordinaire du CEMOC qui a pris fin hier mercredi à Tamanrasset, revêt une importance majeure et intervient au moment opportun notamment dans la conjoncture que connaît la région. Celle-ci « vient renforcer la coopération entre les pays membres qui ont saisi cette occasion pour évaluer ce qui a été déjà réalisé en faveur du rétablissement de la paix et de la stabilité dans la région » a t-il ajouté. Concernant le rôle de l'Algérie, le général de corps d'Armée, Ahmed Gaïd Salah, a réaffirmé son engagement dans la lutte contre le terrorisme et le crime organisé tout en soulignant son attachement à la coordination des efforts avec les pays membres. Pour le chef d'état-major de l'ANP, les développements enregistrés sur la scène régionale "induisent impérativement une adaptation de l'action commune, en apportant les réajustements nécessaires aux textes régissant la coopération entre les pays de la région". "Les nouvelles missions planifiées pour le CEMOC s'inscrivent, à notre sens, en droite ligne du principe de prise en charge de la lutte contre le terrorisme par chaque pays, en s'appuyant en premier lieu sur ses capacités propres afin de pouvoir intervenir en toute latitude et dans la sérénité sur son territoire", a-t-il affirmé. "Un principe dont nous avons convenu et qui consacre le CEMOC comme instance de coopération à caractère purement opérationnel", a souligné le général Gaid Salah, ajoutant que "l'ANP reste engagée dans la lutte contre le terrorisme et la coopération avec les voisins, seul moyen pour mettre fin à ce fléau". Evoquant les unités de l'ANP déployées sur les frontières Est et Sud, depuis le 10 juin dernier, date à laquelle l'Algérie est devenue présidente en exercice du CEMOC, le porte parole de la réunion du CEMOC a affirmé pour sa part que celles-ci ont réalisé des résultats probants en matière de lutte antiterroriste. Preuve à l'appuie, le colonel Mabrouk Sebaa a annoncé que durant les six derniers mois, de nombreux terroristes ont été éliminés et une importante quantité d'armes et de munitions récupérée. Grâce à la vigilance de ces unités, plus de 100 tonnes de stupéfiants et plus d'un million de litres de carburants destinés à la contrebande ont été saisis, 1.500 contrebandiers arrêtés et 150 armes de guerre récupérées. Le Conseil des chefs d'état-major de l'Algérie, du Mali, de la Mauritanie et du Niger a été soldé à la fin de la réunion par plusieurs recommandations dont le renforcement des capacités des Etats membres, l'échange de renseignements en temps réel et la coordination des opérations de lutte antiterroriste et contre le crime organisé transfrontalier. Un mémorandum de coopération et de coordination portant statut du CEMOC a été également signé.