De son vrai nom Benhamou Mustapha, cheikh Mustapha Sika est né le 13 avril 1919 à Mostaganem, dans le vieux quartier el Makser de TIgditt. Avec l'aide de son père et de quelques amis, il acquiert une mandoline, avec laquelle, il met en valeur sa passion qui éclot de jour en jour. Il est vite remarqué par cheikh Belkacem Ould Said qui l'intègre au sein de son orchestre en 1940. Après la mort de son maître, il volera de ses propres ailes en constituant sa propre formation qu'il faut fusionner plus tard, avec un jeune cheikh Tedjini Berrazem( 1923-1961) , il animera les fêtes familiales ou religieuses avec sa voix mélodieuse .Mustapha Benhamou ira, en compagnie de son ami Tedjini Bernazem , s'intégrera au groupe qui s'est constitué en 1947 sous la houlette du cheikh Habib Benatia . Plusieurs musiciens de renommée avaient rejoint cet ensemble historique, il s'agit de Abdelakder Beladjine , Medjdoub Bekheira et Bouzidi Benslimane qui enrichissaient leurs connaissances grâce aux concerts de cheikh Mohamed Fekhardji que diffusait la station de Radio Alger . Cheikh Benhamou aimait particulièrement les différents morceaux de la nouba Sika , qu'il avait rapidement assimilé . Ce penchant lui valut le pseudonyme de "Cheikh Sika" qui lui collera indéfiniment. Militant de la première heure, servant la cause nationale dans les rangs du PPA d'abord vers le début des années 1940 puis au FLN au cours de la lutte de libération nationale, cheikh Sika s'est forgé une solide réputation à Mostaganem et même au-delà à Oran, à Blida et à Alger .Cheikh Sika , avec l'aide de cheikh Bouzidi Benslimane, a réalisé en 1952 un enregistrement à la radio d'Oran , la chanson s'intitulait " ya el ouahdani" du poète populaire Ibn Mseyed. Après l'indépendance, cheikh Sika rejoint l'orchestre de cheikh ali Benkoula en qualité de violoniste et de mandoliniste, jusqu'à la mort de ce dernier en Août 1967. (Source xoriana)