Les accusés dans l'affaire de Sonatrach 1 ont tenté, jeudi après-midi, de justifier le recours au gré à gré dans la conclusion du marché relatif à la rénovation du siège de la société située à la rue Ahmed-Ghermoul à Alger en invoquant son caractère urgent. Devant le tribunal criminel d'Alger qui a poursuivi l'audition des accusés, Sanhadji Mohamed, directeur exécutif Activités centrales, a indiqué que "le ministre de l'Energie de l'époque a souligné l'urgence du projet" du fait que si un appel d'offre était lancé pour les études. Dans cette affaire, Sanhadji répondait de l'accusation d'attribution d'avantages indus à Mme Miliani Nouria, directrice de CAD, bureau chargé d'études qui a obtenu le contrat de gré à gré. Miliani Nouria est interrogée pour savoir si les relations d'ordre financier qu'elle a eu avec M. El Hachem sont liées à l'attribution du marché de rénovation du siège. Elle admet lui avoir transféré 5000 euros alors qu'il était en retraite, puis avoir fourni 2000 euros à son ex-épouse au moment où ils étaient en France comme il y a eu 16.000 euros pour l'achat d'une voiture à Hamech. Mais Mme Miliani affirme qu'il y eu remboursement. Pour ses logements en France et ses comptes bancaires, elle a indiqué qu'ils représentent des biens et des montants issus des résultats de ses divers projets et prestations à partir de 2009 tout en avançant qu'elle ignorait que son contrat était obtenu de gré à gré.