La wilaya de Mascara, considérée comme wilaya à vocation agricole, est classée pôle agricole stratégique pour la région Ouest, vu ses potentialités de production et son patrimoine agricole composé de 588.900 ha dont une superficie agricole de 434.000 ha, la superficie agricole utile est de 312.800 ha. Les plaines occupent 174.500 ha, les forêts 97.000 ha et les monts 41.300 ha. La wilaya est divisée en 4 zones, et qui sont la plaine de Habra 158.000 ha(Olives et agrumes), les monts de Béni Chougrane 180.000 ha (vignes et céréales), la plaine de Ghriss 162.000 ha (maraichages et arbres fruitiers) et les monts d'Aoufs 88.100 ha (céréales et élevages). La répartition des terres par secteur est de 192.200 ha pour le privé soit 61%, 120.600 ha des terres du secteur public, soit 39%. Les ressources hydriques sont constituées de 700 puits qui ont un débit de 4L/S, 3723 puits d'un débit de 2 L/S. D'autre part, notons que les retenues d'eau sont au nombre de 12, les barrages 04 dont 1 envasé à 100% (FergougMohamadia). Les bassins de rassemblement d'eau pluviale pour l'irrigation sont au nombre de 2750 pour une capacité de stockage de 284.000 M3, les bassins d'épuration : 22 pour une capacité de 57.000 M3/J. Les superficies irriguées à la fin 2015 sont de l'ordre de 47.000 ha et peuvent atteindre 53.000 ha à l'horizon 2019. Les infrastructures d'accompagnement se composent de deux instituts spécialisés en vigne et arbres fruitiers (ITAF), un institut spécialisé en agrumes (ITCMI), un institut national de formation professionnelle pour les cadres de l'agriculture, l'université qui porte son appui au point de vue recherche dans le secteur de l'agriculture, une station régionale de protection de végétaux (INPV), 3 fermes pilotes, une CCLS disposant d'une capacité de stockage de 70.000 tonnes et qui s'avère très insuffisante pour faire face à la campagne moisson-battage, une COPSEM pour la collecte et le stockage de la pomme de terre de semence. Le développement de la production animale progresse d'année en année : Bovins 40.100 têtes (38.000 têtes en 2014), ovins : 670.000 têtes (630.000 têtes en 2014), chèvres : 66.100 têtes (65.000 têtes en 2014), poulets de chair : 9.229.900 unités (8.500.000 têtes en 2014), poules pondeuses : 853.200 têtes (850.000 en 2014), ruches pour abeilles : 22.120 unités (24.000 en 2014). Concernant la production des viandes et du lait, viandes rouges : 57.100qx (59.850qx en 2014), viandes blanches : 152.200qx (137.700 en 2014), lait 55.500 millions de litres (50.200 en 2014), œufs : 24 millions (20 en 2014), le miel : 1.800qx (1.500 en 2014) et la laine 5.800qx (5.570qx en 2014). Les périmètres irrigués Le périmètre irrigué d'El Habra est exploité par quelques 2374 fellahs qui utilisent le réseau d'irrigation, l'augmentation de ces eaux et l'aide accordée par l'Etat, les superficies irriguées de 4000 ha en 2010 sont passées à 6320 ha à la fin de 2015. A l'horizon 2019, la superficie atteindra les 10.000 ha soit une augmentation de 250% par rapport aux années précédentes et le taux de rendement atteindra lui aussi les 180qx /ha. Sachons que cette région subit les conséquences de la montée des sels, la dégradation des réseaux d'évacuation des eaux usées et la dégradation de la canalisation d'irrigation, il est également question du vieillissement des vergers dont certains sont hérités de la période coloniale. Par ailleurs, il est à noter que les fellahs posent le problème de la main d'œuvre qualifiée pendant que les investisseurs tournent complètement le dos au secteur et se dirigent vers l'industrie et la transformation agro-alimentaire. Ceci n'empêche pas les services agricoles à faire leur prévision pour l'horizon 2019, qui porte sur l'élargissement des superficies et la plantation de 10.000 ha, ce qui permet sans doute l'augmentation de la production qui passera de 453.000qx à 600.000qx. Il est également question du développement de l'élevage d'abeilles. La D.S.A cherche à réhabiliter la production des artichauts qui conviennent à l'environnement dans cette plaine et la création d'unités de transformation dans les différentes spéculations agricoles ce qui permettra la création de 5000 postes d'emplois sans oublier la formation de jeunes pour assurer la relève au niveau des agrumes après le départ des fellahs âgés et usés par le poids de l'âge et la nature. Le périmètre de Sig a comme moyen d'irrigation le barrage de Chorfa, cette plaine s'étend sur une superficie de 8.900 ha dont 5.000 ha plantés en olive, gérée par quelques 1320 fellahs, la première production est l'olive de table, la Sigoise qui est de 171.500qx soit 40qx /ha. Sig couvre les 1/3 de la superficie de la wilaya en olive. Sa superficie qui était de 4600 ha en 2010 a augmenté, se situant à 5000 ha à la fin 2015 et à l'horizon 2019, elle sera de 9.000 ha. Les moyens de l'Etat mis à la disposition des fellahs donnent leur fruit et les statistiques prévisionnelles prévoient une production de 500.000qx soit 56 qx /ha à l'horizon 2019 ce qui permet la création de 3000 nouveaux postes permanents et 4000 postes temporaires. La plaine de Ghriss compte une superficie irrigable de1200 ha extensible à 5000 ha à partir du barrage Ouizert dont le projet est en cours de réalisation, elle est destinée au maraichage, céréales et arbres fruitiers, la plaine s'étend sur une superficie totale de 162.000 ha, et produit 80% des besoins de la wilaya en maraichages, à l'horizon 2019, elle pourra produire une moyenne de 280qx/ha en pomme de terre et450 à 600qx /ha en oignon. La plaine de Kachout dans la Commune de Ain Farah dans la daïra d'Oued El Abtal compte une superficie irriguée de 500 ha extensible à 1200 ha, elle est irriguée actuellement à partir du barrage Bekhada dans la wilaya de Tiaret par l'Oued Mina, mais dans un proche avenir, elle sera irriguée à partir du barrage de Oued That, 23 fellahs bénéficieront dans un premier temps de l'irrigation, elle sera consacrée en partie aux céréales pour un rendement moyen de 10qx /ha et à l'élevage et les arbres fruitiers. La wilaya de Mascara est appelée, comme annoncé par le premier Ministre, ‘'la Californie'', si les fellahs se mobilisent et retroussent les manches pour répondre à l'appel de l'Etat qui leur a fourni de grands moyens matériels et financiers.